Durant un atelier de l’Alliance africaine pour le commerce électronique ouvert lundi à Douala.
Importer un container au Cameroun coûte trois fois plus cher qu’en Malaisie, au Viêt-Nam ou en Thaïlande. L’information donnée par Dominique Njinkeu, administrateur du Fonds pour la facilitation des échanges à la Banque mondiale, a dû retenir l’attention de plus d’un participant à l’atelier international sur les guichets uniques ouvert hier à Douala. Parce que la recherche de la compétitivité demeure une quête constante pour nombre d’acteurs du commerce extérieur. Le thème de l’atelier, prévu du 8 au 11 septembre, épouse cette préoccupation : « Impact des guichets uniques sur la performance du passage des marchandises dans les ports et sur la facilitation du commerce en général ».
Il est question pour les participants, venus d’Asie, des Amériques, d’Europe et d’Afrique (l’Alliance africaine pour le commerce électronique, qui organise l’atelier avec l’appui de la Banque mondiale, regroupe 15 pays du continent), d’évaluer. « Une évaluation des pairs », comme l’ont indiqué différents intervenants, et notamment le directeur général des Douanes du Cameroun, Pca du Guichet unique, Minette Libom li Likeng, qui a souhaité un jugement « sans complaisance ». Ceci pour établir les forces et faiblesses des diverses institutions, en corriger les manquements afin d’arriver à un modèle standard, au fonctionnement efficace. Différents protagonistes s’accordent sur l’urgence qu’il y a à fluidifier les opérations.
Toujours d’après Dominique Njinkeu, s’agissant du corridor Douala-N’Djamena, « plus de la moitié du délai de livraison enregistré entre l’arrivée des marchandises au port et leur arrivée à leur destination finale est imputable aux retards accumulés au port ». Il ajoute que ces délais de passage dépendent de trois facteurs : les délais de passage opérationnels, qui dépendent de la réalisation des opérations physiques dans le port ; les délais de passage administratifs, dépendant de la réalisation des formalités de dédouanement des marchandises par les services douaniers et autres ; les délais de passage dus à l’entreposage volontaire de la marchandise dans le parc à conteneurs, pour toute autre raison – manque de fonds, indisponibilité ou inefficacité des services de transport.
