Grâce au nettoyage du poisson, certains travailleurs font d’importants bénéfices.
L’activité semble gagner du terrain dans les marchés de Yaoundé, notamment aux abords des poissonneries. Le nettoyage du poisson. La technique d’approche est simple. Postés à l’entrée des poissonneries, les écailleurs de poisson attendent patiemment que les clients achèvent leur course. Une fois sortis de la poissonnerie, ils les interpellent en expliquant le bien-fondé de leurs services. Le prix est fixé en raison de la quantité et de la grosseur du poisson à nettoyer. La nature du poisson détermine aussi le montant à payer. « Il y a des poissons comme la carpe, et le capitaine qui ont beaucoup d’écailles et sont difficiles à écailler », explique Eric T., un écailleur du marché Mfoundi à Yaoundé. Ainsi, on peut débourser entre 300 F et 2 000 F. Pour débarrasser les poissons de leurs écailles, le couteau, la machette et le grattoir artisanal sont nécessaires. A la fin du travail, le client a le choix entre demander que son poisson soit découpé en plusieurs morceaux ou encore le récupérer entier.
Mais seulement, les écailleurs qui sont essentiellement des hommes, se heurtent souvent au refus des clients. « Les clients sont parfois réticents, mais nous réussissons finalement à gagner leur confiance », affirme Eric T. Patience K., est une cliente du marché Mfoundi. Elle fait partie de ceux qui voient cette activité d’un bon œil. « Ecailler le poisson est très pénible et dangereux. C’est un travail que je rechignais à faire. Depuis que ces personnes nous offrent leur service, je n’hésite plus à le solliciter », se réjouit-elle.
Vue la rentabilité du business, Valery T. a troqué sa casquette de pousseur contre celle d’écailleur de poisson. Par jour, il peut réaliser un bénéfice de 2 500 à 8 000 F. Les week-ends, les bénéfices sont plus importants. « Le vendredi et samedi sont les principaux jours de marchés. Les clients font de grands achats et nous sollicitent énormément », déclare Valery N. un autre écailleur. Pour répondre efficacement aux attentes des clients, le travail est organisé en chaine. Certains nettoient pendant que d’autres lavent, découpent et rangent.
