Les élèves ont repris le chemin des classes lundi à travers le triangle national. Prises de contact et premières leçons au menu.
Des retardataires repoussés à l’entrée au lycée de Biyem-Assi. D’autres amassés aux abords du collège St Benoît à Yaoundé. Des embouteillages à perte de vue dans les rues de la capitale. Les vacances sont terminées. Les élèves du primaire et du secondaire ont repris le chemin des classes lundi sur l’ensemble du territoire national. Dans les écoles primaires comme dans les lycées et collèges, le train de l’année scolaire 2014-2015 est en marche. Elèves et enseignants ont répondu à l’appel du savoir. Comme un seul homme, ils se sont retrouvés dans leurs établissements respectifs. Faisant ainsi revivre ces lieux, restés déserts depuis le mois de juin dernier.
C’est le cas au lycée général Leclerc de Yaoundé. Ce matin, alors que l’horloge affiche 9h, l’administration est prise d’assaut par de nombreux usagers. La scolarité est saturée. Deux longues files de personnes ont pratiquement barricadé l’entrée. Documents en main, tous attendent d’être reçus. « Les inscriptions se poursuivent. C’est pour cela que vous voyez tout ce monde. Cependant, nous ne prenons plus les dossiers de recrutement », explique Charles Baba, censeur de l’établissement. Seulement, n’allez pas croire que les cours n’ont pas démarré ici. « Nous avons commencé à 7h30. Les enseignants sont dans les salles de classe et les élèves aussi. Tout se passe dans le calme et la sérénité », précise-t-il.
C’est dans cette même sérénité que l’année scolaire a également débuté au lycée de Ngoa-Ekelle. Dans leurs uniformes flambants neufs, les élèves suivent attentivement les cours. De la 6e en terminale, l’ambiance est la même. Majolie Bomo, censeur, relève que le coup d’envoi a été donné lors du rassemblement à 7h. Des directives ont été données aux élèves et les cours ont effectivement démarré. Au lycée de Biyem-Assi, alors que l’on est rendu à près de 10h, les élèves de la 6e VI, sont en plein cours de Mathématiques. Woungly Nouri, le professeur explique : « Il s’agit d’une mise en condition. Nous leur montrons qu’ils ont changé de cycle, mais que c’est la continuité de ce qu’ils ont appris au CMII. La finalité est de les mettre en confiance.» Et dans l’ensemble, le proviseur, Jean Kontchou assure que l’école a effectivement commencé. Même raisonnement au lycée de Mballa II, au collège Vogt et dans bien d’autres structures de la ville.
Le coup d’envoi officiel de cette année scolaire a été donné au lycée de Biyem-Assi par Louis Bapès Bapès, ministre des Enseignements secondaires. Dans son message de circonstance, il demande aux chefs d’établissements d’accentuer les mesures de contrôle de la ponctualité et de l’assiduité des professeurs. A ces derniers, il demande de renforcer la qualité des enseignements. Les élèves, eux, sont invités à plus de responsabilité. L’année scolaire étant placée sur le thème : « L’école au service du développement humain à travers un enseignement de qualité ».
