Le président tchadien et son homologue nigérian, Goodluck Jonathan ont évoqué le cas Boko Haram lundi à N’djamena.
Unir les efforts pour contrer la menace terroriste. C’est le sens de la concertation qui a eu lieu lundi à N’djamena entre le président Idriss Deby Itno et Goodluck Jonathan, le chef de l’Etat nigérian. Selon des sources gouvernementales nigérianes, les échanges ont porté sur la question de la criminalité transfrontalière et l’islamisme. Selon les mêmes sources, les deux dirigeants devaient également aborder la coopération entre le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun. Le avait été défini lors sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria. Il était alors question de combattre les terroristes de la secte Boko Haram singulièrement. La secte Boko Haram sévit dans le nord du Nigeria et ses exactions ont déjà causé plusieurs milliers de morts. Et ces terroristes n’hésitent plus à faire des incursions dans les pays voisins du Nigeria, d’où la nécessité d’une action concertée.
Le président Idriss Deby Itno qui préside le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine (UA) est au centre de la stratégie africaine de lutte contre le terrorisme. Et ces derniers temps, il est sans cesse en contact avec son homologue nigérian. Avant de se retrouver hier dans la capitale tchadienne, les deux hommes d’Etat s’étaient déjà rencontrés il y a une semaine à Nairobi à l’occasion de la 455e réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. A cette occasion, le président Déby avait rappelé le sens de l’engagement des Etats contre le terrorisme. Pour lui, « l’objectif recherché est de barrer la route aux forces du mal qui écument notre continent ; qui déstabilisent nos institutions républicaines et qui endeuillent nos populations innocentes ». Lors de la réunion de Nairobi, l’idée d’établir un fonds spécial pour combattre le terrorisme a été évoquée. Ce fonds spécial proposé financerait la lutte contre les diverses insurrections islamistes qui se développent partout sur le continent.
