Une trentaine d’organisations internationales viennent de signer une pétition contre la fourniture de matériel militaire à ce pays.

Une pétition signée de plus d’une trentaine d’organisations internationales vient d’être transmise à l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un groupement des pays d’Afrique de l’Est, qui joue le rôle de médiateur dans la crise sud-soudanaise. Dans ce texte, elles invitent à un embargo immédiat sur les livraisons d’armes en direction du plus jeune Etat africain. Parmi les signataires, figurent South Sudan Law Society, Human Rights Society, Amnesty International, Global Witness et Human Rights Watch. Dans leur argumentaire, elles soulignent l’urgence de protéger les civils exposés aux affrontements. « Tant que des armes seront importées au Soudan du Sud, elles seront très probablement utilisées pour commettre de nouvelles atrocités », soutiennent-elles.

Pour les pétitionnaires, «l’embargo doit durer jusqu’à ce qu’aient été mises en place des procédures fiables garantissant qu’armes, munitions et autres équipements et technologies militaires envoyés au Soudan du Sud ne sont pas utilisés pour commettre de graves violations du droit humanitaire international». En plus de l’IGAD, elles demandent aussi au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies d’imposer un embargo international sur la livraison d’armes à destination du Soudan du Sud.

Depuis le déclenchement de la guerre le 15 décembre 2013, les parties en conflit dirigées par le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar font usage d’une large gamme d’armes sophistiquées et un équipement militaire lourd pour commettre des exactions sur les populations à l’instar des exécutions, des viols, différents abus sexuels et le recrutement d’enfants soldats.