Chaque parent s’y prend à sa manière pour dénicher le sac de son enfant.
Quels cartables pour les enfants en cette rentrée scolaire ! A quelques jours de la reprise du chemin de l’école, chacun y va selon son doigté pour s’approvisionner en sacs et autres supports de documents pour élèves qui inondent les marchés de la ville de Yaoundé. Martine D., parent d’élève, a sa logique : « Je veux bien la qualité, mais elle doit être adaptée à ma bourse ». Pour elle, comme pour bien d’autres parents d’élèves, c’est le coût du cartable qui conditionne le choix.
Pourtant, chez certains parents, il vaut mieux offrir à l’enfant ce qu’il veut, peu importe le coût. « Si le cartable est au goût de l'enfant, il en prendra bien soin. Je fais les achats des fournitures scolaires avec mes enfants. Ils choisissent eux-mêmes ce qu’ils veulent », explique Bernard S. Et Comme le constate Serge F., agent commercial dans une librairie au marché Mokolo, du cartable aux effigies de Spiderman au cartable Harry Potter, Hannah Montana, Kirikou, etc., il y en a pour les filles et les garçons de tous les âges et avec tous les héros de dessins animés et autres feuilletons qui les passionnent. Martin Z., instituteur, estime quand à lui qu’il importe aussi de faire un choix en fonction de la taille et de la carrure de l'élève. « Le sac ne doit pas être trop large ou très encombrant pour un enfant », précise-t-il.
L’achat de sacs scolaires chez d’autres parents encore, tient plutôt compte des intempéries, surtout pour les élèves qui doivent faire le trajet maison-école à pied. Un cartable en étoffe de laine ou gabardine est présenté ici comme plus adapté. Il est préférable, pensent-ils, de consacrer le budget nécessaire à cet effet, puisque s’il faut changer le cartable au cours de l'année, l'économie réalisée au départ sera perdue. En effet, le sac de l’élève doit être solide et adapté aux conditions climatiques de son milieu. Un critère comme les autres, selon Martine D. pour qui, le problème de la fragilité de certains sacs peut parfois être contourné. « Pour garantir la durabilité, une fois le cartable acheté, je le confie au cordonnier ou au tailleur pour renforcer la couture ».
Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas des raisons qui font défaut. Sous d’autres cieux, comme nous le confie Ferdinand O., enseignant, certaines personnes, en fonction de leur conviction, choisissent même essentiellement des sacs en matière recyclée ou recyclable. C’est écologique. Mais, nous n’en sommes certainement pas encore là.
Huit astuces pour ne pas se tromper
Conseils de commerçants, médecins, tailleurs, … de Yaoundé.
Il faut choisir des cartables :
1- Avec le dessous, le tissu et les espaces de séparation robustes et résistants, c’est-à-dire avec une couture serrée et solide pour ne pas s’effilocher au cours de l’année ;
2- Neufs de bonne qualité, qui se trouvent essentiellement dans les grandes surfaces commerciales. Ils coûtent entre 6500F et 15000F en fonction de la taille, de la matière et de la marque. La plupart des friperies dites de 1er choix, généralement de bonne qualité, sont aussi vendues dans des grandes boutiques et coûtent entre 4000F et 12000F ;
3- Sans se fier uniquement au prix pour déterminer la qualité, car dans un espace où le vrai côtoie le faux et qu’il n’existe pas de réel barème de prix, on pourrait facilement se tromper ;
4- Légers, n’excédant pas 1,5 kg à vide et 10% à 20% du poids de l’élève quand il est chargé, car des sacs trop lourds peuvent entrainer des lombalgies ou des déformations de la colonne vertébrale des tout-petits. Ainsi, un cartable mal choisi peut être source d’inconfort, pouvant rendre l’enfant peu attentif à l’école.
5- Sans se laisser influencer par l’origine ou la marque, car elles ne renseignent pas nécessairement sur la qualité du sac ;
6- Avec le dos rembourré de mousse pour s’accommoder facilement à la morphologie de l’élève ;
7- Aux bretelles larges pour ne pas faire mal au niveau des épaules des enfants qui, parfois, tiennent le cartable avec une seule bretelle ;
8- Aux bretelles réglables au niveau de la hanche et à la taille de l’enfant, pour qu’il ne se retrouve pas avec un cartable qui pend jusqu’aux fesses ;
- Dans la mêlée, il faut avoir du flair.
