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Dossier de la Rédaction

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Les occupants de la Cité de Douanes résistent

Un communiqué du délégué du gouvernement sorti mardi leur donnait 72 heures pour partir.

La cité a vraiment l’air inhabitée. Des herbes folles côtoient de larges étendues d’eau verdâtres. Des détritus de toutes sortes jonchent le sol. Quelques vieux véhicules garés cà et là semblent être abandonnés. Certaines portes et fenêtres ont même été démontées, des pans de murs démolis. Pourtant, ici au lieudit Cité de Douanes au quartier Bonapriso, personne ou presque n’a bougé. Quelques rares habitants rencontrés dehors nous le confirment. « Ce n’est pas parce que la plupart des portes sont closes que les habitants sont partis ». Ils sont là et vaquent tranquillement à leurs occupations. D’autres partent et reviennent, ayant à moitié déménagé. Ils sont parés à toute éventualité.

En fait, les occupants de ce site de 90 habitations sont menacés de déguerpissement depuis quelque temps. Le communiqué du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, sorti mardi 9 septembre, leur rappelait que le délai du 15 août, date arrêtée de commun accord pour leur libération des lieux, est largement dépassée. Le communiqué précisait que tout occupant du site disposait de 72 heures pour libérer le site, dorénavant appelé « chantier »…

Selon ledit message, il y est prévu la construction de la future « Cité des Cinquantenaires ». Une douanière rencontrée sur les lieux et ayant requis l’anonymat, comme le reste de nos interlocuteurs d’ailleurs, indique que les habitants de la Cité ne savent plus à quel saint se vouer. Pendant que la Cud les somme de libérer les lieux, leur administration leur demande de ne pas partir : « Les Douanes nous disent que tous les accords qui ont été passés avec la Cud n’ont pas encore été respectés, donc rien n’est vraiment clair pour nous qui sommes ballottés entre les deux institutions ». Néanmoins, pour plus de sécurité, la dame dit avoir déménagé la moitié de ses effets. Et elle n’est pas seule, d’autres occupants sont restés mais leurs enfants ont été envoyés chez des proches.

Certains continuent de confirmer, mais sans grande conviction, qu’ils ne partiront pas. Comme ce quinquagénaire portant une tenue de douanier. « Je n’ai rien reçu comme dédommagement, pourtant la Cud a versé de l’argent à certains locataires. Ces derniers ont fait semblant de partir et sont pourtant revenus », déclare-t-il. En attendant, des vigiles ont été postés à plusieurs entrées du camp pour les protéger, comme eux-mêmes le disent, d’un éventuel déguerpissement forcé. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.



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