L’ex-officier a été reconnu coupable notamment de rébellion et d’assassinats au terme du procès jeudi.
La justice a rendu son verdict jeudi dans le procès de Marcel Ntsourou, l’ancien secrétaire adjoint du Conseil national de sécurité du Congo. L’ex-colonel écope d’une peine de travaux forcés à perpétuité, la plus lourde peine du Code pénal congolais. Il était poursuivi en même temps que 133 co-accusés pour rébellion et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Il avait été arrêté en décembre 2013 après de violents affrontements entre ses miliciens et l'armée en plein centre de Brazzaville. Ces affrontements avaient causé la mort d’une trentaine de personnes au domicile de l’ex-officier. Le tribunal a retenu contre l’accusé, les infractions de rébellion, détention illégale d’arme de guerre, coups et blessures volontaires et assassinats. L’infraction d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat a été écartée.
Une cinquantaine de compagnons d’infortune de Marcel Ntsourou ont également été condamnés. Mais leurs peines sont moins lourdes. Elles vont de cinq à quinze ans de travaux forcés. Par ailleurs, le bénéfice doute a profité à une cinquantaine d’autres accusés qui ont été acquittés. L’épouse de Marcel Ntsourou fait partie du lot. Le tribunal a ainsi mis un terme à une affaire qui a tenu en haleine le pays pendant huit mois. Au cours de ce feuilleton à rebondissements, l’ex-officier a sans cesse laissé entendre qu’il était victime d’une machination politique. Ainsi, alors qu’on attendait le verdict de son procès, Marcel Ntsourou a entrepris de contre-attaquer. Il a déposé cette semaine, une plainte pour « haute trahison » contre le président de la République congolaise, Denis Sassou Nguesso. Au lendemain du dépôt de cette plainte, le gouvernement congolais a immédiatement réagi pour relever qu’il s’agit de la démarche d’un homme aux abois. En dépit de sa condamnation, l’ex- colonel Ntsourou a la possibilité de se pourvoir en cassation. Ses conseils ont trois jours pour le faire, faute de cela, le rideau va définitivement tomber sur cette triste affaire.
