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Dossier de la Rédaction

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Les producteurs prêts à se reconvertir

 La migration vers des chaînes de production et de conditionnement en bouteilles envisagée.


Le directeur général de la Société camerounaise de fermentations (Fermencam) est un homme « troublé », selon sa propre expression. Joint au téléphone hier par CT, Maurice Djeutchoua espère que ce sont les médias qui n’ont pas bien compris les termes de l’arrêté conjoint signé vendredi dernier, rendant d’application obligatoire la norme des boissons spiritueuses. Sauf que la précision du ministre Emmanuel Bondé, en charge de l’industrie était claire : « Les importateurs et producteurs locaux ont 24 mois à compter de ce jour (vendredi 12/09/2014 Ndlr) pour écouler leurs stocks de produits finis. Il n’est donc plus question d’importer les matières premières, ni de produire des liqueurs en sachets et en bidons». Surprise pour le DG de Fermencam, qui se souvient que lors des discussions au niveau de la Primature, les producteurs avaient demandé un délai de grâce de cinq ans, pour pouvoir opérer une migration vers de nouvelles chaînes de production et de conditionnement en bouteilles, tout en préservant les emplois et  en amortissant leurs investissements. « Finalement, le gouvernement a décidé que ce sera de 24 mois. Mais il me semble qu’il était bien question que nous puissions également produire durant cette période. Là, on doit impérativement trouver et convaincre des financiers pour tenir debout », affirme-t-il, espérant une certaine souplesse de la part des pouvoirs publics.

Maurice Djeutchoua souligne que les whiskies en sachets représentent 95% du chiffre d’affaire de Fermencam, qui dispose actuellement d’un stock de matière première pour près de trois mois de production, laquelle se fait au fur et à mesure qu’on enregistre les demandes. « Si la production est définitivement interdite, on aura beaucoup de mal pour survivre. Car, poursuit-il, les fabricants et les financiers estiment qu’il faut 5 à 6 milliards de F et 12 mois pour concevoir et lancer une nouvelle chaîne pour whiskies en bouteilles. » Même son de cloche du côté de Fortune Industries, l’une des dernières nées des entreprises productrices de whiskies en sachets. Selon le directeur général, Balu Chalapaka « il faut au moins quatre ans pour assurer la migration convenable et préserver nos investissements. Le stock de produits finis est minable, contrairement au stock de matières premières. Si le gouvernement nous donne la latitude d’écouler aussi la matière première, avec les partenaires financiers, ça peut aider à tenir le coup », indique-t-il.

Du côté de Sofavin, le choc est tout aussi profond. « Mais le gouvernement a pris sa décision. Nous sommes en train de voir avec les banques comment réinvestir rapidement dans une nouvelle chaîne, en espérant que ça puisse se faire rapidement », souhaite Pierre Tembakou, l’un des responsables de l’entreprise.

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