Le gouvernement annonce une recherche de financements pour relancer les grands travaux mis en berne par la crise.

Dans son Programme d’urgence pour le relèvement durable, le gouvernement centrafricain est à la recherche de 576,5 milliards de F pour la relance de son économie. Dans une interview accordée à l’Agence de presse Xinhua, la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale déclare que ces fonds serviront à la mise en œuvre des réformes économiques et financières ainsi qu’à la promotion d’une croissance  vigoureuse et durable. «Nous avons prévu pour les trois ans un montant de 576,5 milliards de F de besoins de financement. Nous pensons que l’Etat devrait intervenir pour une petite partie, puisque nous n’avons pas beaucoup de ressources propres, mais nous sommes en train de travailler avec les bailleurs de fonds pour pouvoir obtenir le financement de nos projets», a déclaré Florence Limbio.  Parmi les partenaires devant accompagner la Centrafrique dans ce vaste chantier, figurent l’Agence française de développement, l’Union européenne et la Banque mondiale avec lesquelles les autorités de Bangui disent avoir signé plusieurs conventions. Avec la Banque africaine de développement, Florence Limbio parle d’un décaissement imminent de 11 milliards de F dans le cadre de l’aide budgétaire.

Selon elle, avec l’arrivée des forces onusiennes dans le pays, tous les espoirs sont permis. «Il y a pas mal de choses qui se font dans la ville de Bangui. C'est vrai qu'à l'intérieur du pays, compte tenu de l'insécurité, nous n'avons pas encore implémenté un certain nombre de projets. Mais nous pensons qu'avec l'arrivée des forces des Nations unies, si on commence à avoir un peu de sécurité à l'intérieur du pays, nous allons reprendre nos activités de pôles de développement par exemple», a-t-elle déclaré.