La directrice générale de l’Unesco a passé trois heures mémorables mardi au palais de l’Unité.

Hier à 15 h, au moment où Chantal et Paul Biya raccompagnent la directrice générale de l’Unesco sur le perron du palais de l’Unité, la Musique de la garde présidentielle interprète avec maestria le grand « Alléluia» de Haendel. De la bonne musique classique. De grands sourires et de gentils mots d’au revoir. Une séquence de trois heures se clôturait ainsi en beauté . Trois heures denses partagées entre une audience, une élévation de l’illustre hôte, par le chef de l’Etat, à la dignité de grand officier de l’Ordre de la Valeur, des toasts arrosant un déjeuner de 56 couverts.

Midi pile ! Dans un décor féerique où les fontaines libèrent et poussent à fond de généreux jets d’eau, où un rutilant tapis rouge a été déployé, où des personnalités dont le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, et des ministre en charge des secteurs ayant des attaches avec son institution sont déjà en place, au salon des ambassadeurs du premier étage, la directrice générale de l’Unesco est accueillie par le directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou. Lequel l’introduit directement auprès du chef de l’Etat pour une audience qui allait durer un peu plus d’une heure.

Ce sont les toasts prononcés pendant le déjeuner offert par le couple présidentiel qui allaient donner la mesure, le ton et la portée de ce que le président Paul Biya se sont dit pendant leur entretien : une exaltation des liens entre le Cameroun et l’institution onusienne.

Le chef de l’Etat s’est ainsi félicité du chemin parcouru dans le cadre d’une « relation ancienne », datant de l’aube de l’indépendance, relevant de hauts faits de l’Unesco au Cameroun : un rôle de premier plan dans la création et la vie de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé, la préservation, et le rayonnement et la promotion de notre culture, la restauration du palais des rois de Foumban, l’inscription en 1987 de la réserve du Dja sur la liste du patrimoine de l’humanité. Le chef de l’Etat a aussi appelé à un renforcement du rôle de l’Unesco dans la recherche de la paix, face à la multiplication des conflits.

En réponse, Irina Bokova a dit toute joie d’être au Cameroun, « terre de toutes les convergences, de toutes les beautés, de tous les défis de l’Afrique ». Elle ajoute que sa visite est le choix de l’amitié, le choix de l’histoire qui unit notre pays à l’Unesco. Une Unesco aux côtés du Cameroun, assure-t-elle.