Le Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/Sida (Circb) n’a plus de secret pour Irina Bokova. La directrice générale de l’Unesco a eu une séance de travail avec les responsables de l’institution hier, mardi. La rencontre a été essentiellement axée sur la présentation du centre : historique, missions, objectifs, organisation, fonctionnement, collaboration, partenariats et rayonnement international.
Après cette première séquence tenue dans la salle de conférences du centre, sous la conduite de son directeur, le Pr Alexis Ndjolo, en présence du président du comité de gestion, Jean Stéphane Biatcha, des ministres de la Santé publique, André Mama Fouda, de l’Education de base, Youssouf Hadidja Alim, la directrice générale de l’Unesco a entrepris de visiter l’ensemble de l’institution.
Du laboratoire de microbiologie et d’immunologie à celui d’analyses médicales, en passant par la biologie moléculaire, la biologie systémique, sans oublier les unités technique ou le centre de documentation, Irina Bokova s’est imprégnée des travaux de recherches du centre. Ainsi, elle a notamment été édifiée sur les travaux relatifs aux facteurs favorisant les résistances aux antirétroviraux, les maladies opportunistes, l’auto-immunité. Les essais des vaccins contre les maladies infectieuses et non-infectieuses lui ont également été présentés. Le centre reçoit chaque année, grâce à la qualité de ses travaux, la visite de huit à dix mille étudiants chercheurs.
Selon ses responsables, le Circb est certes né de la volonté de la première dame, Chantal Biya, mais il est aussi une émanation de l’Unesco. Ses premiers équipements et infrastructures ont effectivement été mis en place entre 2005 et 2006, grâce à l’organisation onurienne à travers le projet « Families First Africa ». De plus, Unesco mène un projet conjoint avec le Circb et le ministère de l’Education de base depuis 2008, relatif à la lutte contre les Ist et le VIH/Sida. Baptisé « vaccin social », il cible 5 500 000 élèves et 99 000 enseignants des écoles maternelles, primaires et normales. A ce jour, le projet a atteint cet objectif à 90%, selon ses promoteurs. Un ensemble d’activités et de résultats qui ont conduit le Pr Alexis Ndjolo à engager un dossier de candidature pour le passage du Circb à un centre de catégorie 2 de l’Unesco. L’annonce a été solennellement faite hier à Yaoundé.
