Ils reçoivent depuis le 8 septembre dernier à Yaoundé, des cours sur la sécurité routière.
Mardi au Camp Yeyap de Yaoundé, une vingtaine de gendarmes suivaient attentivement les enseignements donnés par des instructeurs locaux et étrangers relatifs à l’intervention des forces de l’ordre sur le terrain après un accident de circulation. Sur la procédure de remontée au niveau central des informations recueillies sur les lieux, on a appris que la procédure varie selon que des personnes impliquées sont civiles ou militaires et les voitures appartenant à des personnels ou à des administrations. Pour les apprenants, ces informations ne semblaient pas tout nouvelles. Sauf que, dans la stratégie de lutte contre les accidents de la route, la gendarmerie nationale a opté pour le recyclage essentiellement basé sur les rappels.
Les personnes concernées par la formation appartiennent tous aux pelotons routiers motorisés des régions septentrionales, de l’Est, du Sud et du Centre. Puis suivra dans quelques jours à Buea, le tour de leurs collègues du Sud-Ouest, Nord-Ouest, Littoral et de l’Ouest. Outre les techniques de remontée de l’information, les autres modules de formation portent sur la collecte des statistiques importantes pour la gendarmerie qui est une des administrations du système de statistique nationale. En collectant ces données sur le terrain, les instructeurs ont insisté que les gendarmes le fassent en respectant les normes en la matière. A la gendarmerie comme à l’Etat, les statistiques aident à l’élaboration des propositions et à l’orientation des politiques de prévention.
Mais ce qui semble nouveau dans la formation, c’est la technique d’interception des fautifs en cas de tentative de fuite. Alain Brossard, de l’Ecole de formation à la sécurité routière de Fontaine en France, rappelle qu’il est impératif que deux motards suivent le fautif et non un seul afin de parer à toute éventualité. Les techniques de poursuite, d’interception et de contrôle ont été enseignées. Les cours pratiques avec les descentes sur le terrain complètent la théorie. La formation initiée par la gendarmerie nationale est soutenue par l’Union Européenne.
