La visite au Cameroun d’Irina Bokova ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération déjà fructueuse.
« On est ensemble ». Cette phrase très camerounaise prononcée par Irina Bokova, en péroraison de son toast avant-hier au palais de l’Unité, au cours du déjeuner offert en son honneur par le couple présidentiel, résume ce que l’on pourrait attendre comme retombées de la visite officielle de 48 h de la directrice générale de l’Unesco au Cameroun. Point de doute que les liens se sont solidifiés entre notre pays et l’institution onusienne. L’on a pu mesurer le chemin parcouru, en cinquante ans de coopération. Un long chemin qui ne pourra que se poursuivre dans la dynamique et la flamme demeurées permanentes. Le chef de l’Etat a mis en lumière les fruits de cette coopération.
Le dernier fleuron en date est l’inauguration par Irina Bokova du siège régional pour l’Afrique centrale de l’Unesco. Un immeuble de quatre étages, au quartier Bastos. Le choix du Cameroun comme siège de cette représentation n’étant déjà pas une mince affaire. Notre pays devient ainsi un point de rayonnement des valeurs de l’Unesco dans la sous-région. Au nombre de ces valeurs, la paix. Pour un pays épris de paix comme le Cameroun, le président Paul Biya n’a pas manqué de l’exalter. Il a appelé à un renforcement du rôle de l’institution onusienne sur ce terrain, eu égard au foisonnement des conflits dans le monde. La référence étant trouvée dans le préambule de l’acte constitutif de l’Unesco : « Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Car le chef de l’Etat en a la conviction, « la victoire par les armes ne peut pas seule garantir la paix, une paix durale ».
Incarnation de ces valeurs de paix, engagée au service de l’humanisme, selon son serment au moment de sa prise de fonction, Irina Bokova a été élevée à la dignité de grand officier de l’Ordre de la Valeur par le président de la République. Mais il n’ya pas que les valeurs de paix. A l’Université de Yaoundé I où elle a reçu les attributs de docteur honoris causa, c’est son engagement en faveur de l’Education qui sous-tendait le plaidoyer du directeur de l’Ecole normale supérieure, un autre fleuron de la coopération avec l’Unesco.
Devant tous ces hauts faits, stigmates d’une solide relation, comment ne pas rêver d’un avenir encore plus merveilleux ?
