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Dossier de la Rédaction

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Gregor Binkert à la SOPECAM

Le patron local des opérations de la Banque mondiale était vendredi chez l’éditeur de votre journal.

La silhouette de l’économiste peut laisser l’impression qu’il n’est qu’un technocrate froid comme les autres dont l’univers se limite à la manipulation des chiffres, astronomiques au demeurant pour le commun des mortels. Mais quelque dix minutes de conversation suffisent pour comprendre que le visiteur qui a séjourné durant deux heures vendredi dernier à la Société de presse et d’éditions du Cameroun (SOPECAM) est plutôt différent. Gregor Binkert, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun (mais aussi pour l’Angola, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique, Sao Tomé et Principe), est de ceux qui changent le cliché du banquier froid venu de Washington avec des pilules amères dont les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes populaires.

S’il n’oublie rien du sujet qui l’a amené à rencontrer une partie du management de la SOPECAM conduite par le directeur général, Marie Claire Nnana, il peut aussi aisément s’intéresser à l’évolution de l’imprimerie de votre journal, lui, le fils d’une vieille famille d’imprimeurs suisses. Au détour d’une cascade de millions de dollars prêtés par l’institution qu’il représente, dont il détaille la répartition dans divers secteurs économiques locaux, on ne pourra pas le « coincer » en questionnant le choix de faire grandir la production de sorgho dans le nord camerounais, pour favoriser l’approvisionnement en matière première des brasseries industrielles. « C’est aussi pour avoir plus de grains pour la boule [de couscous, ndlr] et augmenter les revenus des ménages paysans », répond-il. C’est dire que l’on a du plaisir à parler avec ce diplômé (Ph. D.) de l’université de Stanford. Ce d’autant plus que quatre ans après son arrivée au Cameroun, les relations entre Yaoundé et Bretton Woods sont bien meilleures après l’épreuve de l’ajustement structurel.

Les crédits accordés par la Banque mondiale participent à structurer l’équipement de base et d’envergure qui prépare l’émergence économique du Cameroun. Et ça se voit ! se satisfait-il. De quoi détourner les regards et les conversations du procès en mauvais accompagnement que des voix dans l’opinion ont souvent fait à la banque. Même avec l’épidémie d’Ebola qui va faire perdre huit milliards de dollars (environ 4000 milliards de F) aux économies africaines et qui pourrait leur causer cinq fois plus encore de pertes si elle n’est pas arrêtée. Contre Ebola, ou pour la construction de routes régionales et nationales, de centres d’apprentissage technologique (don à l’école polytechnique de Yaoundé), la Banque mondiale s’active donc. Si elle le fait savoir de certains publics spécialisés, l’entretien qui suit devrait permettre au lecteur de C.T. de mieux mesurer les enjeux de la relation avec cet établissement financier qui joue un rôle décisif dans l’effervescence économique perceptible actuellement au Cameroun.


 

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