La rencontre entre les dirigeants occidentaux qui vient de se tenir à Paris sur la riposte à donner au soi-disant Etat islamique de l’Irak et du Levant (EIL) constitue à n’en point douter un signal fort de la communauté internationale pour barrer la voie à une idéologie d’exclusion et de répression inacceptable. Or, comment un groupe bien constitué en hommes et en moyens financiers peut s’octroyer le droit de réprimer sans vergogne et utilisant les méthodes les plus barbares pour dicter sa loi ? Il n’est plus simplement de réagir contre les actions meurtrières épisodiques des groupes terroristes en quête de notoriété, mais maintenant, il est question de livrer une véritable guerre contre la terreur.
L’EIL cherche à contrôler une vaste zone s’étendant de l’est de la Syrie à l’ouest de l’Irak pour y imposer un califat. Prônant officiellement la même pureté islamiste et la même violence extrême, le mouvement peut modifier durablement la carte de la région. Car vouloir soumettre à sa volonté des populations par la force n’a jamais été une bonne option. Comment convaincre des chrétiens d’une Eglise millénaire d’embrasser votre croyance faute de quoi c’est la mort ou la voie de l’exil ? Comment comprendre que ceux qui pratiquaient leurs croyances ancestrales avant même l’avènement de votre propre religion soient bons pour la potence ? Une telle intolérance est impropre et déplacée. La guerre contre la terreur islamiste est, par conséquent, appropriée. L’islam avant tout dans son essence fondamentale est une religion de paix et de concorde. Il ne faut donc pas se laisser distraire par des fanatiques de tous bords qui existent dans toutes les religions. Et la communauté internationale ne pouvait rester indifférente face à cette déferlante obscurantiste.