Des propositions formulées samedi dernier à l’issue d’une session de formation organisée par l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé.

Avant de se séparer samedi dernier, les participants à la session sous-régionale de formation sur le thème : « Sociétés plurales, démocratie et dynamique de paix », ont restitué le fruit de trois jours de réflexion. L’enjeu étant de formuler des propositions concrètes en termes de politiques à mettre en œuvre afin de consolider le vivre-ensemble au Cameroun et dans les autres pays de la sous-région Afrique centrale.                                                                                      On retiendra ainsi que l’atelier sur les partis politiques et les replis identitaires a recommandé d’élaborer des législations qui laissent la possibilité aux acteurs politiques de pouvoir négocier ; privilégier les consensus politiques ; promouvoir la culture politique à travers la formation des citoyens, de la société civile et des militants au sein des partis politiques.                                                                              Quant au groupe de travail sur l’impact des langues sur l’intégration nationale, il a estimé qu’il faudrait partir de la diversité linguistique au pluralisme linguistique ; inclure et intégrer les langues nationales dans les programmes scolaires ; renforcer le bilinguisme au niveau des couches populaires.                                                                                                                                Le groupe N°3  qui a travaillé sur l’impact des médias sur la construction de la société a proposé, à court terme, de réguler l’action des médias et d’instaurer l’auto-contrôle des programmes des médias à travers la veille déontologique. Puis, à moyen terme, d’adopter un cadre juridique adapté à l’évolution de la société, et réorganiser les conditions d’accès à la profession de journalisme.                                                                                                                      En ce qui concerne l’atelier N°4 qui a planché sur la question de savoir si le système éducatif peut aider à construire l’unité nationale, il  a recommandé de concevoir un système éducatif qui véhicule des valeurs ; planifier des programmes à court et à long termes ; décentraliser et prendre en compte la particularité des projets et programmes adaptés aux réalités locales ; revaloriser les acteurs de l’éducation ; institutionnaliser le dialogue inter-générationnel dans tous les milieux ; promouvoir et intensifier les échanges inter-générationnels ; réadapter le système éducatif à nos réalités en vue de garantir l’unité nationale et la stabilité sociale.              Le cinquième atelier a enfin proposé, pour renforcer l’identité nationale au Cameroun, de favoriser la mixité et le brassage des ethnies sur le plan administratif ; créer et faire fonctionner un Centre culturel dans chaque région dans l’optique de promouvoir la culture, enseigner l’histoire et les valeurs communes ; définir une nouvelle clé de répartition dans les recrutements aux concours nationaux et même dans les nominations, etc.                                           En clôturant la formation organisée par l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé (ECPY),  l’honorable Vincent de Paul Emah Etoundi,  président du bureau exécutif de l’ECPY, a demandé aux participants venus du Cameroun, du Tchad, du Congo, du Gabon, du Burundi et de la RCA de vulgariser les enseignements reçus.