Le talentueux caricaturiste est invité au Salon international du dessin de presse et d’humour.
Le Salon qui se tient à Saint-Just-le-Martel, s’ouvre vendredi 26 septembre prochain. Mais déjà, le cerveau de Jaimes fourmille d’idées. Il s’agit d’y arriver à point, avec quelque chose de crédible à montrer, pour ne pas jouer les bouche-trous. Mais ceux qui connaissent bien le caricaturiste camerounais savent qu’il n’y a là aucun souci à se faire. La qualité de son travail est établie et sa réputation a passé nos frontières depuis fort longtemps. D’où cette invitation particulière de Gérard Vandenbroucke, maire de Saint-Just-le-Martel et président du Salon.
Débarqué quasiment par effraction dans le dessin de presse dans les années 1990, Jean Aimé Essama –c’est son véritable nom- a fini par s’imposer dans le pays comme une référence. Il anime avec talent les espaces réservés à la satire dans plusieurs journaux. Mutations l’a fait connaître, lui permettant de s’exprimer dans ses colonnes. Aujourd’hui, plusieurs publications se l’arrachent. « C’est un dessinateur talentueux qui ne cherche pas le travail. Il est très sollicité et du coup surbooké. Il mène ses projets personnels tout en travaillant sur ceux d’autres personnes. Ça va des illustrations d’ouvrages divers à la création graphique pour des campagnes de sensibilisation, en passant par des expositions », explique un de ses proches à l’association des caricaturistes camerounais « Irondel ».
Qui, en effet, ne connaît pas les coups de crayon de Jaimes dans le monde de la presse au Cameroun ? Ses caricatures font régulièrement sourire sur Facebook ou sur son blog. Il effectue des sorties sur différents sujets d’actualité : la débâcle des Lions indomptables au Brésil, l’indiscipline des élèves dans les lycées et collèges… Hardi, le processus de démocratisation dans les pays africains n’échappe pas non plus à son crayon. Jaimes n’est pas seulement un caricaturiste, il exerce ses talents d’infographe pour plusieurs journaux de la place. « En général, c’est pour dépanner les copains », assure-t-il humblement. Il a aussi créé Un-Zéro, un journal satirique pour lequel il prend plaisir à écrire, dessiner et à mettre en page. « Cette prochaine visite en France sera une occasion de plus de me frotter aux plus grands dans les domaines de la caricature, du dessin de presse et de l’humour », explique-t-il. De grosses pointures comme le Burkinabè Glez y sont attendus. Mais, Jaimes y va sans complexe.
