Les deux clubs ont remporté samedi dernier à Yaoundé, le trophée dans les catégories dames et messieurs.
De mémoire de supporters, la coupe du Cameroun de basketball n’était plus sortie de Yaoundé depuis des années. Samedi dernier, All Stars de Bamenda messieurs a déjoué tous les pronostics des fatalistes. Le club, affilié la saison dernière en championnat, a fait tomber en finale la mythique équipe de BEAC de Yaoundé, finaliste l’an dernier (67-55). Il succède ainsi à Injs BB de Yaoundé messieurs.
La machine BEAC a vacillé au palais des Sports de Yaoundé, samedi dernier, sous le regard du nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Stephen Hoza, amateur de basket-ball. Même les joueurs les plus expérimentés (Eone, Nya Yotat et Dominique Bomba) n’ont rien pu y faire. La défaite à « la maison », qui plus est, face à l’ennemi de Bamenda, fait mal. La machine est grippée. Même les pièces changées n’ont rien modifié. BEAC a brillé par sa maladresse et son meneur, Hans Ntamack (spécialiste des 3 points), était à côté de la rencontre.
De quoi faire rugir les supporters de All Stars. Il y a trois mois, leur équipe se faisait battre par BEAC (69-66), en dernière rencontre de championnat. Ils tiennent donc leur revanche. D’autant que l’équipe emmenée par le coach Lumumba réalise le doublé coupe-championnat.
Battu deux fois en championnat en 18 rencontres, All Stars a fait tomber les records cette saison. Meilleure attaque avec près de 2000 points inscrits, All Stars a su compter sur des joueurs comme Martial Ndjampou (meneur), Rikam Mbamba (arrière), Etienne Tametou (ailier), Simon Bileck (ailier fort) et Marc Oboung (Yao) entre autres.
Chez les dames, la hiérarchie a été simplement respectée. Injs de Yaoundé a réalisé son troisième doublé d’affilée coupe-championnat. L’équipe a logiquement battu en finale, Kossengwe de la même ville, par 71 à 46 points. « Nous nous entraînons plus que les autres (cinq fois par semaine, ndlr), nous avons nos installations, deux salles de musculation, avec un directeur qui soutient son équipe. Tous ces ingrédients font en sorte qu’il est difficile de nous battre », se targue Souleymane Pepouna, l’entraîneur de l’INJS. Vice-champion du Cameroun et challenger de Injs durant la saison régulière, Kossengwe n’a pas su déconstruire la défense dans la raquette imposée par son adversaire. « Nous existons depuis trois ans. Nous avons une jeune équipe avec de jeunes joueuses. Nous avons prouvé que nous pouvions disputer une finale de coupe du Cameroun », reconnaît coach Moudio de Kossengwe. Sur les huit équipes en finales, six proviennent de la région du Centre. Une preuve qu’ici, le basketball est bien organisé.
