Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

La Cité des Douanes démolie

Des engins ont investi les lieux et mis le casernement en ruine très tôt mardi matin.


La vision est apocalyptique ! Des blocs de béton, des murs entiers, des poteaux qui s’écroulent dans un bruit assourdissant. Des portes et des fenêtres qui volent en éclats. Un épais nuage de poussière envahit l’espace. C’est la réalité qu’ont vécue très tôt hier, 23 septembre 2014, les occupants de la Cité des Douanes à Bonapriso.

Il est 6h du matin lorsque ces derniers sont réveillés par le rugissement des engins. Dame pluie apporte sa touche en s’invitant dans le tableau. Les machines n’attendent pas pour se mettre au travail. Impitoyables, les dents de l’engin broient de toute leur puissance. Affolés, femmes et hommes sortent en catastrophe et évacuent leurs effets. Le temps presse, il faut faire vite. Heureusement, les déguerpis sont aidés par des équipes de la Communauté urbaine de Douala (Cud) qui transportent leurs affaires.

Le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè, présents, suivent l’opération de près. Une centaine de policiers et gendarmes assurent également la sécurité. Un cordon de protection a auparavant été installé. Personne n’est autorisé à le franchir sans montrer patte blanche, afin d’accéder au site. Entretemps, les habitants vont dans tous les sens. C’est le branle-bas, il faut sauver le maximum d’effets. Cuisinières, réfrigérateurs, matelas, lits, vaisselles, cantines, meubles, documents, tout est emporté sous la pluie.

Pour certains désormais anciens résidants, c’est une honte qu’ils soient traités de la sorte. Ils ont bel et bien reçu des sommations mais ce n’est pas une raison, entend-on çà et là. S’ils ont résisté, c’est parce que leurs chefs demandaient de ne pas s’en faire. Ils se rendent compte, assez tard, qu’ils ont été floués. D’autres reconnaissent même avoir reçu 2 ans de loyer. La majorité en fait, bien que certains aient refusé de prendre cet argent qui est tout de même encore disponible.

Pour le préfet du Wouri, il n’y avait plus rien à faire. Ayant reçu des instructions fermes de la hiérarchie, il fallait s’y tenir. Le délégué du gouvernement quant à lui a regretté que l’opération se fasse de cette manière et sous la pluie. « Si les occupants avaient libéré librement les lieux, rien de tout ça ne serait arrivé. Ils sont maintenant obligés de laisser leurs effets à la merci de la pluie », relève-t-il. Une Cité du Cinquantenaire devrait être construite sur le site.



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière