L’institution travaille actuellement à l’émission d’ici un an, d’une carte intégrée qui pourra être utilisée dans les guichets de toutes les banques de la sous-région à des coûts réduits.
Une carte populaire, moins chère, utilisable au niveau national, sous-régional et international. Voilà quelques atouts de la carte GIMAC (Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale). Elle devrait être disponible dans la plupart des banques de la sous-région CEMAC dans un an. C’est l’un des chantiers sur lesquels travaille actuellement la Banque centrale. « Nous voulons qu’elle devienne un instrument de paiement par excellence dans la sous-région. C’est un défi que nous devons relever et j’espère qu’avant la fin de mon mandat (2017), cet instrument sera populaire », a confié Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vendredi dernier à Libreville, à l’issu des travaux de l’assemblée générale et du comité de direction du GIMAC.
L’une des recommandations formulées à la fin de ces travaux était d’intégrer l’ensemble des banques de la sous-région dans les 12 prochains mois. « Cela veut dire que je pourrai désormais voyager sans liquidités et me servir à Libreville à N’Djamena comme à Bata », explique Valentin Mbozo’o, directeur général du GIMAC. Pour le moment, on réfléchit encore sur le type de cartes à mettre en fonction. « Il s’agit d’opérations de retrait sur un réseau de guichets de banques très élargi. » La carte GIMAC devrait permettre de retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques de toute banque sans distinction. Les commissions de retrait et de paiements seront réduites.
Dans les différents Etats membres de la CEMAC, des efforts sont faits pour payer le maximum de citoyens dans les banques. Notamment les fonctionnaires pour le cas du Cameroun où les salaires de plus de 100 000 F sont désormais virés dans les banques. Pour éviter les files d’attente devant les guichets, certaines personnes perçoivent leur argent dans les distributeurs automatiques. Sauf que, ceux qui choisissent cette seconde option, doivent faire face à certains dysfonctionnements. « Dans ces distributeurs, contrairement à ce qui se passe en Europe, c’est surtout les grosses coupures qu’on y trouve », confie Lucas Abaga Nchama. Et d’ajouter, « J’ai demandé aux banques de programmer les distributeurs automatiques de telle sorte que lorsque vous demandez 10 000 F, au lieu qu’on vous donne deux billets de 5 000 F ou un billet de 10 000 F, qu’on vous donne un billet de 5 000 F, un billet de 2 000 F et des billets de 500 F. Il y a une quantité suffisante de billets et la banque ne peut pas en manquer, sinon, ce serait une mauvaise gestion. »
