Face aux menaces, les services techniques du Minepia planchent sur la question.
Et si l’histoire finissait par se répéter? C’est en tout cas la hantise de nombre d’éleveurs de porcs de la région du Nord. En 2011, le déclenchement d’un foyer de peste porcine africaine (PPA) à Kousseri, dans l’Extrême-Nord, avait engendré une épidémie touchant trois des quatre départements de la région voisine du Nord, dont une crise vive dans la Benoué. Voilà que depuis août 2014, Kousseri est de nouveau victime de la PPA, suite à la contagion d’un foyer déclenché à Ndjamena au Tchad. Et, malgré les mesures de circonscription prises par l’autorité administrative locale, la menace sur la région voisine est réelle. Pour prendre les mesures préventives qui s’imposent, les responsables des services techniques du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) de la région du Nord, se sont réunis à Garoua lundi dernier. Au centre de leurs travaux, la prévention de la peste porcine africaine et du virus à fièvre hémorragique Ebola.
En ouvrant les assises, le Dr Garga Gonne, délégué régional du Minepia pour le Nord a rappelé les enjeux qui sous-tendent la riposte contre ces deux menaces. Avec une population d’un peu plus de 34.000 bêtes, le cheptel porcin de la région représente un des piliers économiques du secteur élevage dans la circonscription. Lors de la dernière épidémie en 2011, les pertes avaient été considérables. Quant au virus Ebola, le danger qu’il fait peser va au-delà de la faune et menace la santé et la vie humaines. « Compte tenu de la forte contagiosité, du difficile contrôle de la circulation des produits et personnes, et des frontières poreuses, il est nécessaire d’élaborer un plan de prévention et de contrôle pour la région du Nord », expliquera le délégué régional. Surtout que, pour l’heure, s’agissant de la PPA notamment, il n’existe aucun traitement préventif ou curatif.
