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Dossier de la Rédaction

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Les emplois de temps divisent dans les lycées

rentrée scolaireA cause de leur nombre insuffisant, certains enseignants se retrouvent avec 21 heures de cours par semaine.

L’année scolaire a à peine commencé qu’Elisabeth F., chef de département de français dans un lycée de la place, est au bord de la crise de nerf.

« Je suis verbalement agressée tous les jours par mes collègues qui se plaignent de leurs volumes horaires. J’ai beau leur dire que ce n’est pas de ma faute si nous sommes peu nombreux et que le travail doit être effectué malgré tout, rien n’y fait », explique-t-elle, prête à renoncer à son poste.

Au lycée d’Elig-Essono, non loin du lieu de service d’Elisabeth F., l’ambiance est quasi électrique. Pour les mêmes raisons : nombre insuffisant d’enseignants, emplois de temps à rendre fou. « Dans mon département, nous avons tous cours tous les jours. Ce qui n’est pas normal. De plus, depuis le début des classes, nous ne travaillons pas sereinement, parce que nous découvrons de nouveaux emplois de temps chaque matin. Et c’est pratiquement la bagarre entre collègues, car le premier arrivé dans une classe l’occupe et donne cours », explique une enseignante. Et pendant que le corps professoral s’attend à une affectation de nouveaux cadres dans leur lycée, certains parmi eux ont plutôt été promus surveillants généraux ou censeurs. « Les textes du ministère des Enseignements secondaires prévoient que les responsables administratifs aient quatre ou six heures de cours, selon leurs postes de responsabilité. Ici, le proviseur a dit niet. Ce qui aggrave la pression sur les enseignants dans les salles de classes », continue notre source. L’établissement dispose désormais de 23 censeurs pour sept secteurs et 42 salles de classes.

Le problème est général et affecte la quasi-totalité des établissements publics dans la ville de Yaoundé. Au lycée technique Charles Atangana, le département de sport, entre autres, est quasiment sinistré. Quatre enseignants seulement, pour 55 salles de classes. « Du coup, chacun de nous se retrouve avec 18 heures de cours par semaine, ce qui est prévu dans le cas où on a des effectifs de 60 élèves par classe. Tout le monde sait cette donne est largement dépassée de nos jours. Du coup, nous avons cours tous les jours. Pourtant, il est prévu un jour de repos pour chacun en semaine. Par ailleurs, les cours d’Eps qui doivent s’arrêter à 11h30 selon les textes règlementaires du ministère vont jusqu’à la dernière heure : 16h30 », se plaint un enseignant du lycée concerné.

Pour une année scolaire placée sous le signe de la performance, avec les taux de réussite aux examens officiels et de passage à relever, ce n’est pas gagné d’avance. « Ce qui est curieux avec ça, c’est que de nombreux enseignants sont dans des ministères, se tournant les pouces. Par ailleurs, on ne fait que recruter les élèves, alors même que les salles de classes s’avèrent étroites. Dans mon lycée par exemple, l’on est en train de jumeler les classes de terminales pour faire de l’espace aux premières. Il est question que tout le monde soit servi », assure Eugénie B. en service dans un lycée de la ville. Il est clair que les différentes administrations concernées devraient se pencher sur la question avec plus d’intérêt, pour une année scolaire réussie pour tous.rentrée scolaire



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