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Dossier de la Rédaction

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Affaires : ça bouge

Une bonne nouvelle peut en cacher deux autres. Alors que les récentes Journées économiques du Cameroun au Canada ont débouché sur la signature d’une quinzaine de protocoles d’accords entre partenaires canadiens et camerounais, principalement dans l’énergie et les mines, la tenue à Yaoundé de la foire commerciale turque vient couronner l’envol des échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie. Très modestes au départ, les exportations des produits camerounais vers cette destination ont connu une hausse de 52 % en 2013, selon la révélation faite par le ministre du commerce. Parallèlement, une délégation d’investisseurs suisses est annoncée chez nous dans le prolongement de la 9ème édition du Forum Ema Invest organisé début octobre 2013 à Genève. Une initiative comme tant d’autres qui met en exergue la vocation du Cameroun à devenir le principal carrefour des affaires en Afrique centrale. Préoccupation noble et légitime au demeurant. Les économistes sont d’avis que la capacité d’un pays à attirer l’investissement direct étranger (IDE) constitue un excellent indicateur pour évaluer le climat des affaires et la situation économique globale. Si le Cameroun n’a pas particulièrement brillé ces dernières années dans le classement mondial du « Doing Business », on peut tout de même constater que la mauvaise réputation qui lui est longtemps collée à la peau commence à s’estomper. La preuve : treize projets présentés par des capitaines d’industrie d’horizons divers viennent d’être validés.

L’embellie actuelle n’est pas le fruit d’un heureux hasard, mais le résultat d’une série de réformes audacieuses qui ont servi de déclic salvateur. De l’Agence de promotion des investissements au Guichet unique, plusieurs mesures incitatives ont été prises ces dernières années, parfois au plus haut sommet de l’Etat, pour rendre la destination Cameroun plus attractive dans un contexte international fortement concurrentiel. L’exhortation du chef de l’Etat à prendre pour exemple les pays émergents d’Asie et d’Amérique latine avait déjà montré la voie d’un partenariat plus diversifié que par le passé. Ainsi, le Cameroun se tourne de plus en plus vers des pays qui tirent la croissance mondiale vers le haut. Il en est ainsi de la Chine avec lequel le commerce bilatéral connait une véritable explosion, du Brésil, de l’Inde, de la Corée du Sud et de la Turquie. Avec ce dernier pays, la coopération économique est particulièrement soutenue. On se rappelle que lors de sa visite officielle en Turquie en mars 2013, le président Biya en personne avait lancé un vibrant appel aux hommes d’affaires turcs pour investir davantage au Cameroun. L’ambition étant de porter le volume des échanges commerciaux de 75 à 250 milliards de francs. Les partenaires traditionnels ne sont pas oubliés pour autant, puisqu’ils occupent toujours les premiers rangs au niveau des investissements. La France est présente dans des secteurs clés comme l’agro-alimentaire et les infrastructures de transport, la Grande Bretagne a pris pied dans l’énergie, le commerce avec le Nigeria monte en puissance. Tout récemment encore, le Cameroun a poursuivi son offensive de charme à Washington, dans le cadre du Forum des affaires Etats-Unis-Afrique organisé par le Bloomberg Philanthropies et le US Department of Commerce. En attendant des retombées palpables, on peut d’ores et déjà observer un changement de perception de « l’Afrique en miniature » qui a capté 348 milliards d’investissements en 2013, et apparait de plus en plus comme un bon risque.

Au demeurant, le Cameroun regorge de nombreux atouts : une croissance économique autour des 5 %, une inflation maîtrisée, plusieurs projets structurants en cours de réalisation, des ressources agricoles, minières, énergétiques à valoriser, une force de travail dynamique et disponible, etc. C’est dire qu’il ne nous manque pas grand-chose pour être plus attractif et performant. On peut déjà se réjouir du fait que l’effort de séduction commence à payer. Mais il ne faut pas céder au triomphalisme. Beaucoup d’obstacles, visibles ou non, restent encore à lever pour assainir durablement le climat des affaires.

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