Le président Blaise Compaoré a abordé la question d’un dialogue politique national, cette semaine, avec les principaux acteurs politiques.
Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré a reçu mardi dernier la majorité, l’opposition et le Front républicain pour discuter de l’éventualité de la mise sur pied d’un cadre de dialogue et d’échange sur des «questions qui touchent à la vie de la nation ». Cette rencontre s’est déroulée dans un contexte dominé par des débats musclés sur l’article 37 de la Constitution qui ferait sauter le verrou de la limitation du mandat et la mise en place d’un Sénat. Le président Compaoré a reçu séparément les délégations de la majorité, du Front républicain et de l’opposition. Mais il a abordé avec tous les acteurs, des questions d’intérêt général pour le pays. Les principaux acteurs politiques du Faso ont pris part à cette rencontre. La délégation de l’opposition était conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré (UPC). Elle était composée de personnalités comme Hama Arba Diallo (PDS/Metba), Bénéwendé Stanislas Sankara (UNIR/PS), Ablassé Ouédraogo (Le Faso Autrement), Roch Marc Christian Kaboré (MPP) et François O. Ouédraogo (RDS).
Pour Zéphirin Diabré, le leader de l’opposition au Burkina Faso, « s’il y a des questions qu’on peut résoudre pour que notre pays aille de l’avant, ce sera une bonne occasion. » D’une façon générale pour la délégation de l’opposition, la rencontre avec le chef de l’Etat lui a donné l’occasion d’expliquer sa position sur l’article 37 et la mise en place d’un Sénat. « C’est l’occasion pour nous aussi de toujours dire et redire nos positions sur les points qui divisent actuellement le pays à savoir, la question du Sénat et de la révision de l’article 37. Nous sommes fermement opposés à toute révision de la Constitution qui ferait sauter le verrou de la limitation du mandat et nous sommes fermement toujours opposés à la mise en place d’un Sénat » a déclaré Zéphirin Diabré.
Toujours est-il que l’opposition a exprimé sa satisfaction au sujet de l’initiative du président Blaise Compaoré. D’après son chef de file, « au cours de l’entretien, le président a proposé que s’instaurer un dialogue entre l’opposition et la majorité, sous son égide, pour évoquer les questions touchant à la vie de la nation, sans exclusive aucune ». D’après les observateurs, cette démarche peut contribuer à décrisper le climat politique dans la perspective de la présidentielle de 2015.
