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Dossier de la Rédaction

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Le choix risqué de l’auto-stop dans le transport interurbain

Les agressions se multiplient lors des voyages en véhicules privés, pourtant interdits par la loi.

Faire de l’auto-stop c’est aller au devant du danger. Alliance B., la trentaine, l’a appris à ses dépends récemment. Elle a failli perdre la vie samedi 13 septembre dernier, après avoir été agressée en pleine journée sur l’axe routier Yaoundé-Douala par le conducteur et les autres prétendus passagers d’un véhicule de marque Toyota Rav4. Montée à bord dudit véhicule à la gare routière de Mvan à Yaoundé à destination de Douala, elle s’est vue dépouillée de tout et copieusement tabassée, avant d’être abandonnée peu après la localité de Mbankomo. A-t-elle confié au reporter de CT. Comme Alliance B., les adeptes de ce type de transport, en dehors du risque d’être pris par des braqueurs, peuvent tomber sur des chauffeurs amateurs. Alors qu’« à l’agence, la sécurité est garantie avec des chauffeurs recrutés généralement après un test », indique Simon A., un passager qui dit n’avoir jamais essayé cette pratique.

Pour justifier leur attrait à l’auto-stop, certains passagers avouent que les véhicules personnels vont plus vite. Ils déplorent ainsi le fait que parfois dans les agences on présente un véhicule presque plein, avec des « faux passagers », et une fois le ticket de voyage payé, le passager se trouve obligé d’attendre des heures surplace. Du côté des chauffeurs, chacun a sa raison. Pour Loïc Y., au volant d’une Toyota Yaris en partance pour Douala, il s’agit d’éviter la solitude. « J’ai besoin des personnes avec qui causer pour ne pas m’ennuyer ou dormir au volant durant le voyage », indique-t-il. « Le carburant coûte cher et en prenant quelques passagers çà permet d’amortir la charge », explique Jean-Marc B., toujours à Mvan, à la quête des clients pour Ambam et Kye-Ossi. Mais ces chauffeurs, à défaut de constituer un danger pour les autres, courent aussi le risque de porter des malfrats à bord de leurs véhicules.

Les forces de l’ordre appellent cependant à la vigilance et à la prudence des usagers de la route. « L’auto-stop est une pratique risquée à la fois pour les passagers et les conducteurs. Mais pour ceux qui s’entêtent à le faire, si jamais ils sont victimes d’une agression, la première des choses doit être de déposer une plainte contre inconnu à la brigade ou au commissariat le plus proche, tout en donnant tous les détails utiles aux agents en poste. Cette collaboration devant faciliter l’action des forces de l’ordre contre ces malfaiteurs de nos axes routiers », explique l’Inspecteur de police Ledoux Yamchibu, argent de la sécurité routière.

Cette activité est pourtant proscrite par la loi n° 2001/015 du 23 juillet 2001 régissant les professions de transporteur routier et d’auxiliaire des transports routiers, qui dispose en son article 13 que l’utilisation d’un véhicule à usage personnel pour le transport public de personnes et/ou de marchandises est une infraction. Son article 15 précise que tout contrevenant est passible d’un emprisonnement de trois à six mois et/ou d’une amende de 500 000 F à 5 000 000 F.

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