En son nom, le Minepat leur a remis des  produits de première nécessité jeudi dernier à Begue-Palam.

Les derniers sinistrés qui s’obstinaient à camper sur la digue en état de dégradation avancée dans la zone de Dougui ont été déguerpis vendredi dernier. Répercutant le message du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le gouverneur Midjiyawa Bakari a instruit le préfet du département du Mayo-Danay d’user « de tous les moyens » pour que cet endroit dangereux soit libéré le plus tôt possible. Pour l’heure, 1 827 sinistrés sont cantonnés dans la localité de Begue-Palam, dans l’arrondissement de Kai-Kai. C’est à ces hommes, femmes et enfants éplorés qu’Emmanuel Nganou Djoumessi a transmis le message de réconfort et de solidarité du chef de l’Etat et de l’ensemble du gouvernement jeudi dernier. Le Minepat conduisait dans le Mayo-Danay une mission interministérielle venue se rendre compte de l’ampleur de la rupture de la digue du fleuve Logone et surtout mesurer les conséquences de cette catastrophe. A Begue Palam, le Minepat n’est pas venu les mains vides. Des denrées alimentaires, des médicaments et du matériel de couchage ont été remis aux sinistrés. « Le président de la République me charge de vous dire qu’il est avec vous. Je vous remets  l’aide que le chef de l’Etat a bien  voulu vous apporter pendant ces moments difficiles », souligne le Minepat.  Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, « si nous ne pouvons rien contre les phénomènes naturelles, nous pouvons quelque chose contre les conséquences qu’ils causent ». C’est pourquoi, il a demandé à la population de libérer les emprises proches de la digue pour faciliter les travaux de réfection et éviter des surprises désagréables.

Avant d’aller au camp de Begue-Palam, le ministre et sa délégation ont parcouru en 2 h les 55 km qui séparent la ville de Yagoua et la localité de Dougui où la digue de protection du fleuve Logone a cédé le 19 septembre dernier sur une portion de 50 mètres. In situ, ils ont constaté l’ampleur des dégâts et surtout la dégradation progressive de la digue sous la pression des eaux. Sur le site, quelques éléments du Génie militaire s’affairent à colmater les brèches. Ils sont appuyés par des volontaires des villages environnants. Le Minepat s’est informé sur les causes de cet effondrement. Selon Robert Nyonse, le directeur général adjoint de la Semry, ce point critique de la digue nécessite  des travaux en profondeur. Il faudra, suggère-t-il,  réaliser un compactage sur 22 km et surtout faire une solide fondation à la base ».  Au terme de cette descente, le ministre a demandé à l’élite politique, aux leaders d’opinion et aux chefs traditionnels de sensibiliser les populations sur les risques auxquels elles s’exposent en s’installant dans les zones non-constructibles.