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Dossier de la Rédaction

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La nouvelle page

Une visite très médiatisée de la vice-présidente du Conseil fédéral suisse dans la foulée du séjour de la mission économique des hommes d’affaires suisses au Cameroun ne peut être fortuite. C’est ainsi que Yaoundé a accueilli, comme à l’accoutumée, ces deux événements avec enthousiasme et espoir. Enthousiasme parce que c’est toujours un honneur de recevoir sur son territoire des hôtes de marque séduits par delà les mers, par la traditionnelle hospitalité camerounaise. Mais aussi espoir à cause de l’immense attente des populations par rapport à un tel déploiement en temps réel de personnalités  d’un pays ami certes, mais riche dont l’apport  en termes de coopération dans divers domaines de développement (santé, éducation, technologies de l’information et de la communication, énergie…), constitue à n’en point douter, une plus-value pour booster leurs légitimes aspirations à un mieux-être.

A la vérité, ce ballet diplomatico-économique  de la Suisse, depuis la semaine écoulée en terre camerounaise, confirme un fait indéniable. En dépit de leurs relations bilatérales anciennes caractérisées notamment par la circulation des personnes dans les deux sens, la confédération helvétique et le Cameroun du Renouveau regardent dans la même direction, au regard des intérêts bien compris de leurs peuples respectifs, avec pour souci majeur de tonifier tous les échanges majeurs entre les deux pays.

C’est dans ce cadre dynamique qu’on peut à juste raison souligner les résultats concrets du séjour de Madame Simonetta Sommaruga, la vice-présidente du Conseil fédéral suisse, conseillère fédérale, cheffe du département fédéral de justice et de police. Deux accords importants ont été ainsi signés. A savoir, l’accord de coopération dans le domaine de la migration et l’accord relatif à la suppression réciproque de l’obligation de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Point n’est besoin d’évoquer ici toutes les tracasseries dont sont victimes nombreux de nos compatriotes en Europe pour souligner l’esprit d’amitié sincère qui a abouti à la finalisation d’un texte officiel d’accord-parties pour gérer au mieux et de manière humaine ce flux interminable des femmes et des hommes, soit pour des intérêts purement privés soit aussi pour servir la diplomatie de leur pays.

On l’oublie très souvent, Genève est après New York aux Etats-Unis, le deuxième centre névralgique de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le monde. Il est donc tout à fait naturel que le Cameroun, qui est une pupille de l’ONU comprenne mieux que d’autres une telle subtilité et oriente ses intérêts nationaux autrement. C’est pourquoi, les accords sur les migrations et la suppression réciproque de visa pour des passeports spécifiques participent de manière fondamentale du renforcement des relations cordiales entre la Suisse et le Cameroun. Certes cette avancée concerne pour l’heure une population camerounaise VIP, mais il s’agit d’un grand pas qu’il convient de capitaliser de part et d’autre. Et il est à souhaiter que l’offensive affichée des hommes d’affaires suisses au Cameroun permette à terme de diversifier pour le plus grand nombre. A tous les égards, les indicateurs actuels montrent qu’une nouvelle page s’ouvre dans les relations bilatérales entre la Suisse et le Cameroun.

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