L’opposition proteste contre la modification en vue de la loi fondamentale en faveur d’une candidature du président Kabila en 2016.

Des milliers de personnes ont battu le pavé samedi dernier à Kinshasa. A l’appel de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), une marche est partie de la Place Lumumba au lieu dit «Echangeur Limete» pour le stade des Martyrs, soit une distance de 5km. Parmi les leaders de l’opposition, Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale et actuel président  de l’UNC et Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS (formation politique d’Etienne Tsisekedi), étaient présents dans le cortège. Sur les pancartes brandies par les manifestants, l’on pouvait lire des messages du genre : «Touche pas à ma Constitution», «Le peuple défendra sa Constitution jusqu'au sacrifice suprême». En effet, parmi les projets de loi soumis au parlement actuellement en session, l’un porte sur la modification de la Constitution devant permettre au président Joseph Kabila de se représenter à la présidentielle en 2016.

Selon les médias, au Boulevard triomphal, situé en face du stade des Martyrs, terminus de la manifestation, les leaders de ladite marche se sont tour à tour adressés à la foule.  « Nous n’allons pas prendre les armes, c’est le peuple qui leur dira " non " à toute modification de la Constitution. La Constitution, dans son article 64, demande aux Kinois que vous êtes, aux Congolais que vous êtes, de dirent " non " à tout changement de Constitution », a lancé Vital Kamerhe de l’UNC. Cette manifestation intervient au lendemain du discours prononcé aux Nations unies à New-York par le président Kabila, dans lequel il a réaffirmé le calendrier des élections conformément au programme établi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).