Les deux pays viennent de supprimer la délivrance du visa à leurs citoyens de part et d’autre de leur frontière commune.

Un Kinois peut désormais se rendre à Brazzaville sans visa. Tout comme un Brazzavillois peut aussi aller à Kinshasa sans plus avoir besoin de se soumettre à cette formalité diplomatique. Dorénavant, c’est un simple laissez-passer qui permettra de traverser en quelques minutes seulement le fleuve Congo. Telle est l’une des conclusions issues des travaux de la commission mixte mise en place par les présidents Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila pour réfléchir sur les nouvelles relations entre les deux pays.

Cette mesure survient au lendemain d’une brouille née entre les deux voisins. En effet, après l’opération «Mbata ya bakolo », (la gifle des aînés) en lingala qui a conduit à l’expulsion de 130 000 kinois en «situation irrégulière» de Brazzaville, les relations entre les deux pays sont devenues délétères. De leur côté, de nombreux étudiants du Congo-Brazzaville en séjour en République démocratique du Congo ont décidé volontairement de regagner leur pays, par crainte des représailles. Cette situation a entraîné une méfiance entre les deux capitales, provoqué une rupture des échanges commerciaux sur les deux rives. La rencontre tenue en début septembre à Kinshasa entre les présidents Sassou et Kabila a conduit à un retour à la normalisation. Mais l’obtention du laissez-passer ne donne pas automatiquement droit à un séjour au-delà des deux capitales. Car,  il faudra solliciter un visa de séjour.