La majorité  à la Haute assemblée est désormais détenue par l’opposition après les élections de dimanche.

La moitié des sièges de sénateurs était à pourvoir dimanche dernier. 87 000 grands électeurs, des élus locaux, votaient pour renouveler 179 des 348 sièges. La droite, qui avait perdu le contrôle de la chambre haute en 2011 au profit de la gauche, a repris la main. La majorité au Sénat a ainsi pris une teinte bleue, symbole de la droite française. Toutefois, la victoire n’est pas aussi écrasante qu’annoncée. L'Union pour un Mouvement populaire (UMP), le principal parti de l’opposition et les centristes disposent d'une majorité d'une quinzaine de sièges (seulement !).

Globalement, l’UMP, l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et les divers droite totalisent 187 sièges au Sénat. Le Parti socialiste (PS) a perdu 16 sièges et compte désormais 112 sénateurs. Le groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE)  compte 12 sièges. Europe écologie les verts (EELV) reste stable avec 10 sièges. Au total, la gauche s’en tire avec 155 sièges. L’élection de dimanche a, par ailleurs, enregistré l’élection de deux sénateurs issus du Front national (FN). Il s’agit d’une première dans l’histoire politique française.

A peine les résultats du scrutin confirmés,  la lutte de positionnement s’est enclenchée à droite, où trois personnalités au moins briguent le poste de président du Sénat. Dans les rangs de l'UMP, Gérard Larcher, qui a déjà occupé le poste de président du Sénat (de 2008 à 2011), Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre et Philippe Marini ont fait acte de candidature. Outre les trois candidats UMP, la centriste Nathalie Goulet et le socialiste, Didier Guillaume  sont en lice. Le nouveau président sera élu mercredi pour succéder au socialiste Jean-Pierre Bel. Le mandat du président du Sénat est de trois ans.