Les six pays de la sous-région ont décidé d’accélérer les mesures préventives et de lancer un plan de riposte contre l’épidémie.

Les ministres de la Santé des six pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) viennent de se séparer à Brazzaville au Congo pour réfléchir sur la stratégie à adopter contre  une éventuelle propagation du virus Ebola dans la sous-région. Cette rencontre, la deuxième du genre après celle tenue an août dernier à Libreville au Gabon, a débouché sur une batterie de mesures. Dans leurs conclusions, les ministres de la Santé de la sous-région recommandent la mise à disposition de ressources pour la mise en œuvre des plans d’urgence de lutte contre la maladie, le renforcement du réseau des laboratoires et la mise en application du règlement sanitaire international 2005.

Les ministres de la Santé de la CEMAC ont, par ailleurs,  demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux partenaires de soutenir les pays de la sous-région dans la mobilisation des ressources et la mise en œuvre du plan d’urgence sous-régional, de faciliter la circulation des informations entre les pays et les organisations partenaires, de mobiliser les fonds pour renforcer la prévention et la préparation à la riposte contre Ebola dans les pays non-affectés.  Toutefois, la rencontre de Brazzaville a également permis de reconnaître la vulnérabilité de la sous-région face à cette maladie. Car, le Cameroun et le Tchad partagent une même frontière avec le Nigeria, la République centrafricaine et le Congo sont limitrophes à la République démocratique du Congo, deux pays touchés par le virus Ebola. Pour l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), il y a urgence à renforcer des mesures de prévention. D’après son secrétaire exécutif, Constant Roger Ayenengoye, il faut «renforcer la surveillance épidémiologique, élaborer un plan d’urgence et partager avec les pays leur vision pour la lutte contre Ebola.»