Une jeune femme, la trentaine, a défrayé la chronique mardi matin à Douala III.

Mirabelle D., a décidé de prendre un bain toute nue devant une station service aux environs de 8h30. Tout juste à côté d’elle, un sac de vêtements, du matériel de toilette, un petit réchaud à pétrole et un seau. Très vite, une foule immense s’est formée là pour suivre la scène. Photographe d’un jour, curieux, chacun voulait vivre le spectacle offert par la jeune femme.

Le commissaire principal Martin Assoa Assoa, du 8e arrondissement, et l’inspecteur Mouliom, de retour d’une patrouille sont descendus sur les lieux. Les fonctionnaires de police tenteront tant bien que mal de disperser la foule et d’amener la jeune femme à cesser son numéro. Mais Mirabelle leur rétorquera qu’elle est en possession d’une autorisation et ne partira de là qu’après trois jours – elle en était au deuxième. Au fil des minutes, la circulation devient de plus en plus difficile.

Finalement, le chef d’unité du 8e arrondissement fait appel aux Equipes spéciales d’Intervention rapide (Esir) qui, une fois sur place, dispersent la foule. La jeune femme, après négociation, accepte de se rhabiller. Mais elle demande aux policiers de la ramener à Eséka. Lorsqu’on lui indique la cabine du véhicule de la police et qu’on décide de mettre son arsenal à l’arrière, elle s’y oppose. Mirabelle explique aux policiers qu’elle ne peut pas se séparer de son seau qui contient des « choses sécrètes ». Elle choisit de monter à l’arrière avec son seau et le reste de ses effets.

Ce n’est pas la première fois que des populations de Douala vivent pareil spectacle.