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Dossier de la Rédaction

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Lady B, plus qu’une chanteuse

On lui a découvert des talents de comédienne lors de son concert vendredi à l’Ifc de Douala.


« La Pute ». Le vocable, cru, relève peut-être du tabou dans certains univers policés. Ce n’est pas forcément la chanson qu’on retiendra du spectacle d’Obounou Lady B sur la scène de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala, ce 26 septembre 2014. Pourtant, c’est le morceau qui illustre peut-être le mieux le nouveau personnage de la Lady Bantu. La rappeuse devenue Obounou Lady B et qui travaille désormais avec un metteur en scène, Mualu Muela. Question de ne plus seulement chanter, mais d’embrasser entièrement le terme « perform », tel qu’utilisé par les Américains.

Et vendredi, on a pu voir la plus-value. Au-delà d’une chanteuse et de trois musiciens, on a découvert quatre comédiens. Parmi eux, le personnage principal, lead vocal, qui se met en adéquation avec sa voix, le rythme, les déplacements sur la scène. Et même s’il est bien visible que l’œuvre de Mualu Muela est encore à parfaire – coordination entre sujets pas toujours présente, spontanéité pas forcément au rendez-vous –, on ne crachera pas sur cette collaboration entre le monde de la musique et l’univers dramaturgique.

La lumière, 5e personnage sur les planches, le décor, les costumes, tout est en place pour raconter l’histoire d’un hommage à des figures engagées : Nina Simone et Léo Ferré. Pour Obounou Lady B, des bottes noires qui crient au militantisme et réveillent des souvenirs de Black Panthers. Nina, chanteuse, combattante pour les droits des Noirs aux Etats-Unis, comptait d’ailleurs quelques amis dans les rangs du mouvement. Lady B porte aussi un T-shirt et un foulard (autre ressemblance avec Nina ?) rouges. Le rouge de son courage d’artiste engagée. Et puis un jeans bleu. Une couleur accentuée chez les trois musiciens, avec un bleu de travail qui rappelle les ouvriers, classe qui faisait partie des combats du chanteur et poète français Léo Ferré.

De ces deux artistes, Lady B interprètera cinq chansons. On en aurait aimé plus pour l’hommage. Même s’il est vrai que l’éloge de la rappeuse au duo était plus lié à leurs idées qu’à leur démarche musicale et artistique. Une musique revisitée à la sauce locale, symbole de la rencontre des cultures, dont on retiendra « I Put a spell on you » de Nina. Miss Simone n’aurait pas dédaigné cette version. Cette voix d’Obounou puissante amplifiée par un écho. A ces titres venus d’ailleurs, s’ajouteront les morceaux de l’interprète du soir, notamment ceux de son dernier album, « O pays des femmes sages ».

Et dans toute cette affirmation d’identités, un autre qui ne sera pas passé inaperçu vendredi, c’est Le Berger, en première partie de spectacle. La partie septentrionale, ambiance de cheptel, aura aussi fait partie de la fête.



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