Le ministère des Transports entreprend depuis lundi des visites d’inspection qui permettront de mettre de l’ordre dans le secteur.
Bureau du directeur des transports routiers, lundi 29 septembre 2014. Une dizaine d’agents reçoivent les dernières instructions. Derphine Eliane Marie Nanga recommande probité et célérité. « Au plus tard, dans cinq jours, toutes les données concernant les auto-écoles installées dans la région du Centre doivent être prêtes », indique-t-elle à ses collaborateurs. La mission est le début d’un long processus : l’assainissement du secteur de l’auto-école. Les données permettront de repérer les clandestins. Les fiches conçues, à cet effet, renseignent sur la localisation, l’identification des promoteurs, le personnel enseignant, les infrastructures de formation, les commodités, le matériel didactique, le programme de formation, etc.
La raison de cette initiative est évidente : « Il y a beaucoup de plaintes. La formation à la conduite automobile semble devenir comme une simple formalité. Ces plaintes et ces rapports nous inquiètent », s’offusque Derphine Eliane Marie Nanga. Sur la base des témoignages remontés, des descentes du ministre sur le terrain ont été organisées. Le constat ? Un fossé entre la norme et la réalité, dans la plupart des structures. « Il est apparu au cours des descentes du ministre que plusieurs de ces auto-écoles ne sont guère des structures dans lesquelles on pourrait admettre qu’il y ait une formation des apprenants », confie le directeur des transports routiers. Et Derphine Eliane Marie Nanga d’ajouter : « Pour ne pas prendre des décisions hâtives, le ministre a décidé d’effectuer un contrôle de toutes ces structures sur l’ensemble du territoire pour s’assurer de la conformité des installations, de la qualité de la formation, des compétences des formateurs et de la bonne gouvernance. Nous voulons aussi nous assurer que les milliers de candidats à l’examen de permis de conduire, présentés par les auto-écoles, ont effectivement suivi la formation ».
Cette opération d’assainissement n’est pas la première initiée dans le secteur où le business semble primer sur les missions ordinaires. L’enjeu, c’est l’obtention du permis de conduire qui se vend à prix d’or et les preneurs ne manquent pas, à tel point que les centres d’examen enregistrent des taux de réussite ahurissants : 105%. Des taux de réussite qui trahissent des candidatures fictives.
