Les différentes parties au conflit se sont retrouvées lundi dernier pour trouver une issue à l’anarchie qui prévaut dans le pays.

Une vingtaine de députés libyens, tous élus à la Chambre des représentants, tous élus le 25 juin dernier, viennent de se retrouver à Ghadames près de la frontière algérienne pour tenter de relancer le dialogue. Qualifiée de «positive» par Bernardino Leon, chef de la mission des Nations unies en Libye (UNSMIL), cette rencontre a permis d’amorcer un dialogue entre anti-islamistes et pro-milices fondé sur la légitimité des institutions élues; le rejet du terrorisme et le respect des droits de l’homme. Les deux belligérants se sont accordés à poursuivre les négociations et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Les deux parties ont aussi abordé la nécessité d’ouvrir les aéroports et de laisser passer l’aide humanitaire.

Cependant, pour beaucoup, la rencontre de Ghadames reste «symbolique». Car, d’aucuns s’interrogent sur l’efficacité des décisions issues de ces pourparlers sur le terrain étant donné que les milices qui s’affrontent n’ont pas été conviées à la réunion. Au terme d’une journée-marathon dimanche dernier, Bernardino Leon s’est rendu  à Tobrouk à l’est du pays où siège le parlement, puis à Tripoli pour rencontrer les élus qui boycottent les pourparlers à se rendre le lendemain à Ghadames.  

Mais, il est attendu qu’au terme de ces négociations qu’un accord soit trouvé sur un lieu et une date pour une passation de pouvoir entre le Congrès général national (CGN), le parlement sortant, et la Chambre des représentants, principale pomme de discorde entre les islamistes et leurs rivaux. Car, bien que reconnus par la communauté internationale, le nouveau parlement et le gouvernement d’Abdallah al-Theni sont contestés par des groupes armés qui contrôlent Tripoli.