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Dossier de la Rédaction

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Les filières cacao et café à la relance

Le traitement phytosanitaire du verger national sera repris dès l’année prochaine par l’Etat. Le prélèvement à l’exportation sera porté de 54 à 150 F pour financer la stratégie.


Les filières cacao et café au Cameroun représentent 3% du produit intérieur brut (PIB) national et 15% du PIB du secteur primaire. A l’horizon 2020, le gouvernement veut parvenir à une production de 600 000 tonnes de cacao, 125 000 tonnes de café Robusta et 35 000 tonnes de café Arabica. Le chemin pour y arriver est déjà tracé. C’est le plan de relance des filières cacao et café adopté mardi dernier à Yaoundé. Il est articulé autour de huit piliers : la recherche, la production, la commercialisation, la promotion et la consommation, la qualité, la transformation, le financement et les mesures d’accompagnement. Bien que le plan rentre dans sa phase pratique de mise en œuvre dès janvier prochain, les parties impliquées se sont déjà mises au travail.

Dans l’immédiat

Elles concernent les actions-phares qui seront menées en 2015 et 2016. Déjà, dès l’année prochaine, l’Etat reprend le traitement phytosanitaire généralisé des vergers dans tous les bassins de production, ainsi que leur fertilisation. D’après les estimations de la Cellule technique de coordination et de suivi des filières cacao et café, ce traitement permettra d’accroître la production actuelle de 40%. L’argent nécessaire au financement de cette activité proviendra de la redevance à l’exportation.

En attendant que les textes y relatifs soient signés, Evariste Evane, chef de la Cellule technique de coordination et de suivi des filières cacao et café au Premier ministère, annonce que le prélèvement à l’exportation opéré sur les filières cacao et café sera revu à la hausse. Sur les deux premières années, cette redevance va passer de 54 F à 150 F pour le kilogramme de cacao et 100 F pour celui du café. Une augmentation qui permettra de mobiliser 31 milliards de F en 2015 et 35 milliards de F en 2016. De l’argent qui sera injecté dans les projets prioritaires concernant le traitement, la fertilisation des vergers, la multiplication et la distribution à grande échelle des plants à haut rendement. « La plupart des producteurs rencontrés et  interrogés, sont prêts à cet effort supplémentaire, si l’Etat consacre ces ressources additionnelles à la reprise en mains du traitement et de la fertilisation des vergers et si l’encadrement dont ils bénéficiaient à l’époque et les mesures d’accompagnement suivent », souligne Evariste Evane.

A l’issue des deux premières années, c’est-à-dire dès 2017, le prélèvement à l’exportation pourrait passer à 200 F pour le Kg de cacao et 150 F pour le café. En Côte d’ivoire, il est de 380F et 390 F au Ghana. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que 5% des fonds prélevés seront stockés dans un guichet de stabilisation au Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc). Il s’agit, en réalité, d’un fonds de réserve pour réguler et stabiliser les prix.

Autres actions

Dans sa conception, le plan de relance devra être porté par un organe doté de tous les instruments juridiques nécessaires. La Société de développement du cacao (Sodecao) est pressentie pour assumer ce rôle. De plus, le gouvernement entend travailler avec quatre grandes coopératives qui agiront comme agents d’exécution dans la réalisation des différents projets. Les besoins en plants sont évalués à 20 millions par an, contre une production actuelle oscillant entre six et sept millions. La semence de base étant déjà disponible, il faudra financer sa multiplication pour combler le déficit. Autres actions inscrites dans le plan, le rajeunissement du verger, la multiplication et la diffusion du matériel végétal entre autres, le désenclavement des bassins de production, l’amélioration du cadre de vie en milieu rural, etc.

Retombées

La mise en œuvre du plan de relance devrait générer sur les six années (2015-2020), des bénéfices pour près de 430 milliards de F tirées des ventes de cacao et de café. Le Cameroun engrangera en termes de devises liées aux activités d’exportations et de transformation, environ 750 milliards de F sur la même période. De quoi couvrir le budget qui aura été injecté pour la réalisation des projets inscrits dans le plan. Il se chiffre en effet à 600 milliards de F (150 milliards de F de l’Etat, 390 milliards de F des opérateurs de la filière et des financements extérieurs, 42 milliards de F de la coopération et de divers partenaires  et 18 milliards des autres investisseurs). Dans le même temps, 3 840 000 emplois directs et indirects devraient être créés dans les deux filières.

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