Bruxelles a annoncé en début de semaine, le lancement de trois projets en faveur des populations.
La santé, les infrastructures et les femmes. Voilà les premières cibles de l’action européenne en faveur de la Centrafrique. A travers le fonds «Bêkou » (espoir en sangho, la langue principale du pays), créé en juillet dernier par la Commission européenne, les Centrafricains vont bénéficier d’un premier appui. Ce fonds bénéficie d’un budget initial de 64 millions d’euros devant servir à la reconstruction du pays à travers des actions ciblées. La Commission européenne a annoncé, lundi dernier, qu’elle va, pour la première phase de son intervention, mettre l’accent sur trois projets de soutien, dans le domaine de la santé, des infrastructures et pour soutenir les femmes.
Dans le domaine de la santé, la première intervention vise à contribuer à un accès aux services pour 760.000 personnes, la formation du personnel, la fourniture de stocks de médicaments, ainsi qu'un appui au ministère de la Santé. Le deuxième axe d’intervention porte sur l'amélioration des conditions économiques et sociales des quartiers défavorisés de la capitale Bangui. Cela implique la réhabilitation des infrastructures publiques (égouts, routes, réseau d'approvisionnement en eau etc.). Il sera également question de fournir des emplois et des formations aux habitants de ces quartiers afin qu’ils s’approprient ces travaux publics.
Très éprouvées par la crise qu’a connue la Centrafrique, les femmes bénéficient d’une attention particulière de la part de Bruxelles. Un projet va ainsi leur fournir des outils pour sortir de la pauvreté. Concrètement, il est question d’encourager les femmes à devenir financièrement indépendantes. Des plateformes vont être créées pour conseiller et former les femmes. Elles auront, en outre, un accès à des financements (subventions, prêts) pour mettre en place leurs propres activités économiques. La France, l'Allemagne et les Pays-Bas sont les têtes de proue du fonds Bêkou qui devrait soutenir les efforts de stabilisation et de sécurisation de la Centrafrique et impulser à long terme son développement.
