Elles ouvrent dès demain les différentes phases de la 60e Conférence qu’abrite la capitale camerounaise.
C’est l’un des points sur lesquels le Commonwealth accorde un intérêt particulier. Le respect du genre. D’où toute l’importance de la réunion du Comité exécutif des femmes parlementaires du Commonwealth qui s’ouvre demain à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Ce sera le premier cadre d’échange de cette conférence que la capitale camerounaise va abriter dès ce jour et qui va regrouper à Yaoundé, pas moins de 800 participants venant des 175 parlements et législatures issus des 53 Etats membres du Commonwealth. Une quarantaine de chefs de chambres sont attendus à ces assises que Yaoundé accueille pour la première fois depuis l’admission de notre pays au Commonwealth en 1995.
Le Commonwealth parliamentary association, c’est aujourd’hui quelque 17 000 membres, députés, sénateurs et autres. Avec ces chiffres, on peut bien comprendre pourquoi l’Association des parlementaires du Commonwealth (CPA) est apparue depuis neuf décennies comme la voix de l’expression de la démocratie parlementaire du Commonwealth. Créée en 1911, sous l’appellation d’Empire Parliamentary Association ou « Association des parlements de l’Empire », l’Assemblée parlementaire du Commonwealth adopte son appellation actuelle en 1948 et procède par la même occasion à une modification de ses règles pour permettre à ses membres de mieux participer à la vie de l’Association. Le CPA a depuis lors connu une grande expansion. Aux cinq membres-fondateurs du départ, parmi lesquels l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et le Royaume Uni, se sont ajoutés de nombreux autres. Rien que pour la dernière décennie, l’Association a enregistré l’arrivée d’une cinquantaine de parlements-membres.
Le Commonwealth Parliamentary Association mobilise ses membres aujourd’hui pour faire avancer les notions de démocratie et de bonne gouvernance. Avec un accent qui est mis sur la promotion du genre, le contrôle de l’action de l’exécutif. Par ailleurs, le CPA est très regardant sur l’indépendance de ses membres vis-à-vis des pouvoirs exécutifs. Un ensemble d’activités sont ainsi engagées par l’Association. Les membres du CPA se regroupent ainsi dans le cadre des conférences annuelles, régionales, des symposiums. Il est également organisé des visites interparlementaires. Pour faire passer son message, le CPA dispose de nombreuses publications et produit des documentaires. On comprend ainsi que le CPA a pris de l’ampleur depuis. Ainsi, depuis le début du 3e millénaire, les parlements-membres entendent désormais aller au-delà du simple rôle qui leur est dévolu pour le vote des lois dans les différents pays, pour devenir des acteurs du développement de nos Etats.
En 1989, il a été créé les postes de Patron et de vice-Patron du CPA. Si la reine d’Angleterre, chef du Commonwealth est le Patron de l’Association, le chef de l’Etat ou de gouvernement du pays qui accueille la conférence des parlementaires occupe le poste de vice-Patron. C’est ainsi que pour l’exercice 2014, le vice-Patron du Commonwealth Parliamentary Association est le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. L’Association est dirigée par un président élu pour un an. Le Cameroun est le 12e pays africain à abriter une conférence du CPA, même si on peut remarquer que certains Etats sur le continent ont accueilli ces assises à deux reprises. C’est depuis 1961 que ces conférences sont devenues annuelles. Les travaux de Yaoundé, du 2 au 10 octobre 2014, se tiennent sur le thème : « Repositionner le Commonwealth par rapport à l’agenda de développement post-2015 ». Il s’agira pour les quelques 800 participants ainsi attendus, de discuter de sujets en rapport avec la vie des populations qu’ils représentent.
