Les opérateurs du secteur contestent la baisse du prix de vente décidée par le gouvernement.

Les automobilistes tchadiens vivent une situation difficile depuis le week-end dernier avec la pénurie de carburant. Plusieurs stations-service ont fermé par manque d’essence et de gasoil. Ce qui a entraîné de longues files d’attente devant les quelques stations-service ouvertes et une hausse du prix de vente du carburant. Initialement vendu à 500 F, le litre d’essence est passé à 1 500 F dans certaines stations. Ceci malgré la mise en garde formulée par le Premier ministre, Kalzeubé Payimi Deubet à l’endroit des opérateurs du secteur pétrolier contre toute hausse de carburant.

Selon des sources bien introduites, cette pénurie serait savamment orchestrée par certains opérateurs véreux, au moment où le gouvernement venait de faire débloquer 40 citernes pour faire face à la pénurie compte tenu des travaux de révision en cours de la raffinerie de Djarmaya. Des allégations rejetées par les opérateurs du secteur au cours d’une récente conférence de presse. D’après le Syndicat des pétroliers tchadiens, la baisse subite du prix du litre de carburant décidée par les autorités a entraîné une augmentation de la demande. Avec l’injection de 4 millions de litres d’essence sur le marché par le gouvernement, le litre d’essence est passé à 374 F alors que le litre du gas-oil importé se vendait à 750 F. En une semaine seulement, deux millions de litres de carburant issus de la raffinerie de Djarmaya ont été vendus. En plus, les citernes venant des pays étrangers sont bloqués à la ville frontalière de Nguéli. Car, les opérateurs ne veulent pas tourner à perte. «Nous avons été surpris par l’arrivée du produit de Djarmaya sur le marché», déplore Mahamat Saleh Issa, président dudit syndicat.