Les résultats du premier tour ne donnent pas une indication claire sur le vainqueur final du 26 octobre prochain.
Dilma Rousseff garde toutes ses chances intactes de succéder à elle-même à la tête du Brésil. La présidente sortante qui brigue un deuxième mandat est arrivée en tête à l’issue du premier tour de dimanche avec 41, 6% des suffrages. Elle compte huit points d’avance sur son challenger Aécio Neves, du Parti social-démocrate. Mais elle accuse un recul de plus de 6 points par rapport au scrutin de 2010. C’est ce qui fait dire aux observateurs que le second tour prévu le 26 octobre prochain s’annonce incertain. Lors de cette seconde manche, l’écologiste Marina Silva arrivée en troisième position avec 21,3% des voix va faire office d’arbitre entre les deux finalistes. Son soutien à l’un ou l’autre candidat pourrait être décisif pour la victoire finale.
Marina Silva n'a pas réussi à casser le bipartisme qui rythme la vie politique brésilienne. Plébiscitée pendant longtemps par les sondages, elle a été ramenée sur terre par le vote des Brésiliens. Comme en 2010, la candidate écologiste doit s’avouer vaincue au premier tour face aux redoutables machines électorales déployées par le Parti des travailleurs (PT) et le Parti social-démocrate. Mais elle a encore son mot à dire dans ce scrutin. Certains proches de Dilma Rouseff ont déjà fait savoir que le PT commencera une offensive de charme auprès de Marina Silva et de son électorat. Pour sa part, Aécio Neves, qui défend un programme de rigueur pour renouer avec la croissance, a lancé un appel à l’union de l’opposition. Cette allusion vise à l’évidence, Marina Silva. Le challenger de Dilma Roussef a, en outre, affirmé que «tous ceux qui veulent apporter leur pierre au projet [présidentiel] sont les bienvenus ».
Le second tour du 26 octobre, s’annonce d’ores et déjà serré. Mais Dilma Rousseff, qui bénéficie toujours du soutien actif de son prédécesseur, le populaire Lula, apparaît actuellement en ballottage favorable. Elle en est consciente. Mais Aécio Neves pourrait bien transformer sa position d’outsider en celle de vainqueur. Mais il a été devancé par Dilma Rousseff dans son propre bastion de Minas Gerais, dont il est le sénateur.
