Il n’en reste qu’environ 500.000 tandis qu’au début du XXe siècle, on dénombrait 10 millions de pachydermes (éléphants et rhinocéros) dans le monde.
Ces espèces sauvages protégées sont particulièrement menacées en Afrique à cause d’une chasse de plus en plus intensive à telle enseigne que 60% des pachydermes ont disparu, ces dix dernières années, en Afrique centrale parmi lesquels 419 éléphants au cours des années 2012 et 2013 .
Les marches organisées, samedi dernier, dans 125 villes du monde ont exigé des mesures d’urgence contre le braconnage des éléphants et des rhinocéros d’Afrique. Il s’agit de barrer la voie aux braconniers venant parfois du Soudan, lourdement armés et pourvus de chameaux et de chevaux mais aussi aux pays acheteurs d’ivoire. Car non seulement ce commerce, pourtant interdit depuis 1989, suscite de plus en plus de convoitises mais aussi le braconnage fait courir sur les pachydermes d’Afrique, un risque d’extinction totale. Toutefois, les organisateurs de la marche mondiale ont espéré et obtenu une forte mobilisation. Ils ont pu porter des pétitions aux ambassades des pays épinglés par la convention sur le commerce international des espèces sauvages protégées .Ces pays sont accusés de ne pas avoir pris des mesures suffisantes pour combattre le trafic d’ivoire. Mais cette mobilisation qui est, en réalité, un cri d’alarme pour la sauvegarde des pachydermes, pourrait être mise à profit pour remettre au goût du jour le Plan d’extrême urgence de lutte contre le braconnage (PEXULAB) dans la zone septentrionale du Cameroun, du Tchad, du Nord et du Nord-Ouest de la République centrafricaine ainsi que dans la zone forestière .
Le PEXULAB intègre les volets renseignement, sécurité, politique, diplomatique, juridique. D’où la nécessité de mobiliser 1000 soldats afin d’initier des opérations militaires conjointes pour sauver les derniers éléphants de la savane et mettre en œuvre un plan d’urgence qui nécessite un appui aérien, des véhicules de terrain, des téléphones satellites de même que l’établissement d’un commandement militaire conjoint avec un système de partage et d’analyse des informations et l’envoi d’une mission diplomatique au Soudan et au Soudan du sud, les pays d’origine des braconniers .