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Dossier de la Rédaction

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Ces placements qui rapportent à l'épargne

Bons et obligations du Trésor, titres de créances négociables, le marché financier s’offre désormais aux banques, entreprises et aux particuliers comme la meilleure voie.


Mercredi était jour de marché à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). D’un côté, l’Etat du Cameroun a mis en vente 5 000 bons du Trésor assimilables (BTA) à raison d’un million de F chacun. De l’autre côté, il y a 13 banques (dont huit basées au Cameroun, trois au Gabon, une en RCA et une au Congo Brazzaville) qui ont proposé de racheter ces titres, moyennant des intérêts qu’elles ont fixées à l’Etat. Au terme de ce qui s’apparente le plus souvent à une vente aux enchères, l’Etat a retenu les 5 milliards de F qu’il avait sollicité pour financer son déficit de trésorerie, en ne retenant que les offres qui l’arrangeaient le plus, en termes d’intérêts à reverser. Une opération similaire est prévue sur le même marché demain. Cette fois-là, c’est le Trésor public gabonais qui viendra pour obtenir auprès de 11 banques (dont cinq basées au Cameroun), 10 milliards de F, par le même canal.

Profit pour les banques

Comme pour les BTA, les obligations du Trésor assimilables (OTA) et les obligations du Trésor sont devenues un nouveau placement vers lequel toutes accourent. Cela peut se mesurer aux offres faites qui sont toujours au-delà du montant sollicité. Comme l’explique Mahamat Ousmane, sous-directeur du crédit à Afriland First Bank, « c’est une source de commissions et de rentabilité pour les banques et les souscripteurs». Pour Jean Bernard Mbe, expert financier, l’avantage pour les banques est double. « Primo en tant qu'intermédiaire, la banque fidélise la clientèle présente dans son portefeuille et réalise un accroissement de celui-ci. Secundo, elle se classe parmi les banques non seulement liquides mais surtout sûres car la garantie étatique en ce qui concerne les opérations titrisées n'est plus à démontrer », confie-t-il.

Taux d’adhésion des clients

Outre les banques, particuliers (personnes physiques) et autres entreprises réalisent aussi des profits. Si aucun établissement de crédit n’avance des données, chiffrées sur le nombre précis des souscripteurs à ces titres, certains notent un engouement croissant de leur clientèle pour ces placements qui sont gérés dans des comptes-titres. « Il faut reconnaître que le rythme d’appropriation est normal, c'est-à-dire au fur et à mesure de la mise sur le marché de ces instruments financiers. La recherche du gain oriente inéluctablement les choix. Logiquement l’on observera une ruée vers les obligations du Trésor en raison de leurs taux assez élevés et inversement sur les BTA », explique Mahamat Ousmane.

Dans d’autres établissements de crédit, on procède par sélection, au regard du nombre élevé de souscripteurs. « Nous sommes souvent dans l'obligation de sélectionner suivant des critères de promptitude dans les réponses pour demeurer dans la limite des sollicitations respectives, ceci d'autant qu'à chaque anniversaire de souscription, les intérêts leur sont rétrocédés », ajoute un  responsable à UBC. Il y a des banques qui ont déjà constitué leur portefeuille de clients. « Ce sont généralement des clients qui ont de gros dépôts. Quand il y a une émission, nous les informons en premier» confie un responsable à la Société commerciale de Banque (SCB Cameroun). D’après des estimations du ministère des Finances, 85% des souscriptions des titres émis par les Etats de la CEMAC sur le marché de la BEAC, sont le fait d’investisseurs camerounais.

Intérêts alléchants

Avant les taux d’intérêt, il y a la garantie du remboursement qu’offre la signature de l’Etat du Cameroun. S’agissant des intérêts produits par les placements, ils s’avèrent plus rentables que ceux effectués dans les comptes d’épargne. « Comme tout produit financier, l’élément de motivation obéit au duopole rendement et risque. Le rendement renvoie à la recherche des opportunités de placements à des taux attractifs comparés aux taux pratiqués aujourd’hui sur les comptes d’épargne ou encore les bons de caisse et les dépôts à terme. Le risque quant à lui fait référence au souhait de ne pas perdre ou encore voir s’effriter ce placement. D’où la signature de l’Etat du Cameroun qui est bonne et surtout au niveau des banques, la possibilité pour ces titres de garantir un prêt ou un crédit », explique Mahamat Ousmane.

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