Le fonctionnement de la CEMAC et la situation en RCA au menu de l’audience accordée par le chef de l’Etat hier à Emmanuel Issoze Ngondet, envoyé spécial du président Ali Bongo Ondimba du Gabon.
Le chef de l’Etat, Paul Biya, a reçu en audience hier au palais de l’Unité le ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Francophonie et l’Intégration régionale, Emmanuel Issoze Ngondet, envoyé spécial du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba. Arrivé au palais peu avant 11h, l’émissaire gabonais qu’accompagnaient l’ambassadeur, conseiller diplomatique du président de la République gabonaise, Jean Yves Teale et l’ambassadeur du Gabon au Cameroun, Paul Patrick Biffot, a été introduit par le chef du protocole d’Etat auprès du président de la République pour un entretien d’une demi-heure.
Au sortir de l’audience, l’émissaire gabonais a marqué un arrêt au perron du palais de l’Unité, pour permettre à la presse d’avoir la teneur de l’entretien qu’il venait d’avoir avec le chef de l’Etat. M. Issoze Ngondet a d’emblée déclaré avoir été très honoré d’être reçu en audience par le président Paul Biya, à qui il a remis le message dont il était porteur de la part du chef de l’Etat gabonais. Il a ensuite indiqué que ce message portait sur deux points essentiels : les relations fraternelles et d’amitié entre le Gabon et le Cameroun, et le fonctionnement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Ont été plus spécifiquement évoqués, les dossiers les plus urgents dont l’examen serait nécessaire pour trouver les mesures appropriées et faire avancer l’intégration de la sous-région.
Interrogé au sujet de l’appréciation par les deux chefs d’Etat de la nouvelle donne induite par l’arrivée des casques bleus en Centrafrique, l’envoyé spécial du chef de l’Etat gabonais a estimé que les deux chefs d’Etat partagent la même perception et les mêmes vues. Il a, en effet rappelé que les présidents Paul Biya et Ali Bongo Ondimba, au vu de la situation sur le terrain, ont été les premiers à souhaiter une intervention beaucoup plus appuyée et plus substantielle des Nations unies, et que leur appel a été fort heureusement entendu. Emmanuel Issoze Ngondet a, en outre, estimé que l’accompagnement que vont apporter les Nations unies au double plan sécuritaire et politique, avec naturellement le soutien de la CEMAC et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), va aider la République centrafricaine à accélérer le processus de rétablissement de la paix et le retour à la stabilité.
