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Dossier de la Rédaction

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Au commencement est l'agriculture

Le manioc. Débité et bouilli, ou écrasé et enveloppé dans des feuilles de jonc, en « ebobolo », dans le Centre et le Sud, en « mintumba » dans les bassins sud de la Sanaga et du Nyong, en « miondo » dans le Sawaland, en « kepen » dans les savanes du Mbam, en « gari » sur les Hauts plateaux de l’Ouest et du Nord-ouest. Ses feuilles en « pkwem ». Avec ou sans sel.

Le maïs. Moulu en « fufu » dans l’espace géographique des savanes, ou râpé pour concocter des mets variés.

Le sorgho. Pilé en « tchouri » pour le « holé » en « walé » ou « ngniri », selon qu’on s’exprime en toupouri, moundang ou fufuldé.

Ce sont, on le voit, trois produits agricoles pourvoyeurs de couscous constituant par-dessus tout, l’alimentation de base de l’ensemble des populations du Cameroun que vient de cibler la Banque mondiale à travers un programme d’appuis aux petits producteurs. Volume de l’enveloppe : 100 millions de dollars américains. Soit quelque 50 milliards de Fcfa. Le conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods a pris cette décision en sa session de septembre 2014. L’objectif du placement est d’aider le Cameroun à transformer son secteur agricole et de soutenir les petits producteurs de ces denrées en « leur donnant accès à des marchés agricoles et alimentaires plus lucratifs », précise le communiqué publié à l’occasion par la Banque.

L’appui ainsi décidé sera géré par le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles au Cameroun (Pidma), dont la mise en place a débuté l’an dernier au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Le Pidma devrait travailler avec quelque 300 organisations paysannes et atteindre, à travers elles, environ 30 000 ménages agricoles.

Il est tentant de dire « hourrah ! » au moment où s’annonce la mise en œuvre de ce projet. Car les retombées en seront multiples :

• Augmentation de la production agricole. Avec comme résultat un renforcement de la sécurité alimentaire. Le corollaire étant une diminution des importations de céréales.

• Relèvement des revenus des producteurs ciblés.

• Disponibilité de la matière première pour des unités agro-industrielles existantes et opportunité d’investissements nouveaux dans ce secteur.

• Création d’emplois et frein à l’exode rural.

• Attrait éventuel de devises à travers l’exportation, notamment vers les pays voisins dont le Cameroun alimente les marchés, de longue date.

Cette énumération ne saurait être exhaustive, tant les effets multiplicateurs d’un projet de cette nature sont nombreux. Le contexte en soi est favorable, en ce que les contours du projet nous plongent de plain-pied dans l’agriculture de seconde génération impulsée par le président Paul Biya, en 2011, au comice agro-pastoral d’Ebolowa.

Il reste à entourer le projet de toutes les garanties de succès. Par une bonne capacité de décaissement, de la rigueur dans la sélection des organisations agricoles bénéficiaires et une appropriation de l’initiative par les populations cibles.

 

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