Elle devrait être opérationnelle dès le 20 novembre prochain selon les chefs d’Etat des pays- membres réunis mardi à Niamey.
Edgard Alain Mebe Ngo’o, a personnellement représenté le président de la République Paul Biya mardi dernier au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT).
Les chefs d’Etat du Bénin, du Nigeria et du Tchad ont fait le déplacement de Niamey.
Au terme de leurs discussions, une décision forte : la finalisation de la mise sur pied dès le 20 novembre prochain de l’état major de la force mixte multinationale dans une zone sécurisée. La concrétisation d’un acte arrêté en juillet dernier. Une détermination qui laisse entrevoir des lendemains très difficiles pour la secte terroriste qui sème la terreur au Nigeria et dont les exactions se font également sentir au Cameroun. Du communiqué final des travaux rendu public et lu par le ministre nigérien de la Défense nationale, Karidjo Mahamado, les pays concernés ont affirmé leur détermination à poursuivre le renforcement de leurs capacités opérationnelles et de renseignement, ainsi que la Force mixte multinationale de sécurité dans le Bassin du Lac Tchad. Bien plus, le sommet a décidé de finaliser l’implantation des contingents promis par les Etats membres autour de la force multinationale dans la limite des frontières nationales.
Invité aux travaux de Niamey, le Benin a décidé de s’associer à cette lutte que mènent les pays membres de la CBLT contre la secte. Pour cela, il va déployer un bataillon le long de sa frontière avec le Nigeria. Le sommet de Niamey sera suivi dans les prochains mois d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad et du Benin. Cette rencontre permettra la préparation d’un projet de résolution à soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’Union africaine, en vue de mettre en place un cadre juridique approprié dans la lutte contre Boko Haram. Il faut indiquer que le sommet de Niamey arrive à la suite des importantes mesures prises au Cameroun par le président de la République du Cameroun. On se rappelle, à cet effet, que le 14 août dernier, des textes du chef de l’Etat avaient réorganisé le dispositif sécuritaire de notre pays dans la partie septentrionale. L’un des points les plus importants était l’éclatement de la 3e Région militaire interarmées (RMIA3) en deux entités, dont la 4e, RMIA4 a désormais pour poste de commandement Maroua. Depuis lors, des pertes à répétition ont été infligées aux éléments de la secte à chacune de leurs tentatives d’incursion en territoire camerounais.
