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Dossier de la Rédaction

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L’Union fait la force

Bien qu’ayant mis sur pied une riposte efficace pour contrecarrer la nébuleuse Boko Haram,  le Cameroun demeure ouvert à la coopération régionale et internationale. La réplique camerounaise a montré sa solidité puisque les incursions terroristes sont de moins en moins fréquentes dans les zones où elles étaient signalées dans l’Extrême-Nord du pays. Boko Haram ne s’est pour autant pas assagi. Bien au contraire ! Les menaces de ce groupe terroriste  prennent désormais des formes insidieuses marquées notamment par des attaques aux lances -roquettes.

Autant ces menaces pernicieuses peuvent se manifester au  nord-est  nigérian où Boko Haram a élu domicile, autant elles peuvent être ressenties dans les pays voisins du Nigeria, à savoir le Cameroun, le Benin, le Niger et le Tchad. D’où l’importance du sommet extraordinaire de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) qui s’est tenu avant-hier à Niamey, la capitale nigérienne, en présence du chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, du président nigérian. Le sommet régional axé sur la relance de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram  a été particulièrement  le lieu indiqué pour adopter des mesures fortes. Les chefs d’Etat ont ainsi  décidé que la force régionale mise en place pour combattre le groupe armé islamiste sera opérationnelle en novembre. « L’établissement de l’Etat-major de cette force sera accéléré  de façon à le rendre opérationnel avant la fin du mois de novembre quand les  bataillons dédiés au combat contre Boko Haram seront déployés dans les mêmes délais à nos frontières respectives »,  a fort opportunément souligné le président hôte, Mahamadou Issoufou.

S’il est clair que les soldats des armées du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad  fourniront les effectifs de la force régionale dont la création avait été décidée en juillet  dernier,  il est davantage établi  que  l’Afrique centrale  et de l’Ouest  réaffirment  leur  foi en  une coopération indispensable pour tordre le cou au groupe terroriste. L’indispensable coopération qui se traduit notamment par la coordination et la mutualisation des  renseignements et  des moyens  de lutte des différents Etats engagés dans la croisade contre Boko Haram est d’autant plus décisive qu’elle a parfois conduit le groupe terroriste à douter de ses capacités de nuisance. Le moment est sans doute indiqué pour intensifier cette coopération et relancer la lutte contre le groupe terroriste afin de  le pousser  vers la reddition.

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