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Dossier de la Rédaction

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Rosette Mboutchouang, femme au garnd coeur

De nombreux déshérités trouvaient refuge auprès de la mère de la première dame, décédée récemment en Afrique du Sud.


Elle n’avait donné naissance qu’à un seul enfant. Une fille : Chantal Biya, épouse du chef de l’Etat. Rosette Mboutchouang née Ndongo Mengolo laisse pourtant orphelins de nombreux Camerounais. D’aucuns avaient trouvé abri auprès d’elle, bien avant que des liens de mariage n’unissent sa fille au président de la République, Paul Biya, et qu’elle ne connaisse l’ascension sociale. Au fil des années, les rangs n’ont fait que s’allonger. Du coup, les soirées de recueillement qui se tiennent au domicile familial de Ngousso, à Yaoundé, depuis l’annonce de son décès, sont à l’image de ce qu’elle était : accueillante. On s’y marche sur les pieds. « L’argent et la position sociale n’ont ni influencé, ni changé Maman. Elle avait bon cœur. C’était légendaire chez elle. Elle ne mettait personne dehors. Sa porte était toujours ouverte, tout comme sa main, prête à donner et à porter secours. Je suis restée très tôt orpheline et elle m’a recueillie, faisant de moi ce que je suis aujourd’hui », témoigne une jeune femme, cadre à la Crtv, trouvée dans la « maison du deuil ».

Comme cette dernière, nombre de personnes présentes gardent d’excellents souvenirs de la défunte, la présentant comme quelqu’une d’affable. « Je me souviens d’une cérémonie au palais de l’Unité, une grande dame semblait s’offusquer de devoir partager sa table avec Maman. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’elle éclate, la faisant expulser, elle a simplement souri à la concernée, se rapprochant davantage d’elle », relève un journaliste. Et c’était cela Mme Mboutchouang : déroutante. Aimable, bonne blagueuse, affectionnant chambrer son monde aussi. « Elle avait l’art de dédramatiser et de tourner toute situation de crise en dérision. Vous arriviez paniqué, stressé, le visage serré… elle réussissait toujours à vous redonner le sourire avec ses plaisanteries hautes en couleurs. Quand on ne la connaissait pas bien, on pouvait trouver cela affligeant », assure un de ses gendres.

Infatigable, Maman Rosette, comme l’appelaient ses proches, l’était aussi. Levée aux aurores, elle s’assurait d’abord que toute la maisonnée et les visiteurs imprévus ne manqueraient pas à manger. Au quartier Anguissa, l’on se souvient des énormes marmites de nourriture encombrant sa cuisine et des foyers « éco gaz » qui tournaient quasiment 24h/24. « Des inconnus, indigents et autres déshérités arrivaient et étaient servis. Sa cuisine était quasiment  une soupe populaire. Elle savait écouter et trouver des solutions aux problèmes des gens. On n’avait pas besoin d’être proche d’elle pour bénéficier de son soutien. Elle a récupéré, formé et casé de nombreuses personnes. Maman Rosette avait le sens de l’équité. Dans sa maison, vous ne pouviez pas savoir qui est qui, tellement elle traitait tout le monde au même pied d’égalité, avec la même chaleur. Même à l’étranger, les Camerounais accouraient vers elle et étaient bien accueillis. C’était un baobab dans le feuillage duquel de nombreux oiseaux blessés par la vie venaient se reposer », avoue une nièce de la défunte.

Rosette Mboutchouang décédée à 60 ans le 2 octobre dernier à Johannesburg  était, depuis 2007, maire de la commune de Bangou, dans le département des Hauts-Plateaux, région de l’Ouest. Dans sa jeunesse, elle avait été couronnée Miss Bertoua en 1967 et Miss Doumé en 1969. Elle laisse un grand vide dans sa famille et au-delà.


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