Gouvernement et anti-balaka se sont retrouvés samedi dernier pour réfléchir sur les voies de sortie de la crise.
Le courant passe à nouveau entre le gouvernement de transition et les anti-balaka au lendemain de la rencontre tenue samedi dernier à Bangui. Sous la houlette de leur conseiller politique Alfred le Grand Ngaya, les miliciens d’autodéfense ont rencontré la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Au cours de cet échange, les miliciens ont dit ne plus réclamer la démission de Mme Samba-Panza, renoncent au retrait des leurs du gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun, s’engagent à observer une trêve et ne demanderont plus à leurs partisans de descendre dans la rue.
Dans leurs revendications, ils souhaitent la libération des cadres de leur mouvement dont leur porte-parole Emotion Brice Nasion, incarcéré. Tout en promettant d’exaucer certaines de leurs doléances, la présidence de transition met tout de même un bémol dans la satisfaction de celles-ci. Ne pourront recouvrer la liberté que ceux des anti-balaka n’ayant pas de dossier compromettant en justice, apprend-on d’une source proche de Catherine Samba-Panza. La présidente de Transition a recommandé à ses hôtes d’aller persuader leurs éléments de revenir à de meilleurs sentiments en vue d’une issue favorable. Les anti-balaka ont aussi obtenu une commission chargée de réfléchir à leur entrée au sein du Conseil national de transition (CNT). Ils ont aussi obtenu des autorités centrafricaines la garantie de postes en compensation au lendemain du limogeage de deux de leurs cadres, l'un à la présidence, l'autre au ministère de la Défense.
