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Dossier de la Rédaction

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Echanges houleux autour de Bouteilles de gaz non conformes

gaz-houleuxOn compte par dizaines, les bonbonnes qui sont échangées contre des bouteilles réglementaires à Yaoundé. Mais pas sans conflit…

« On a fini au commissariat !» Sur le coup, c’est la seule issue qui a permis de désamorcer le conflit entre M. Nono, propriétaire d’un dépôt de gaz à Yaoundé et une cliente venue changer sa bouteille non conforme, contre une bonbonne de marque reconnue. Le propriétaire du dépôt de gaz a fraîchement gardé en mémoire cet incident. Il en parlait encore hier, en passant en revue les bouteilles confinées dans son dépôt de gaz : « Cette dame m’a fait passer une journée et demie au commissariat d’Ekounou, parce que je ne voulais pas changer sa bouteille. C’est sous la contrainte que je l’ai reprise et que je lui ai remis une autre.» Depuis lors, le revendeur a vu son échoppe se remplir de bonbonnes non conformes, ramenées par les usagers. « J’ai au moins 150 bouteilles de gaz abandonnées ici », se plaint M. Nono. Et d’ajouter : « Les clients nous harcèlent. Nous reprenons leurs bouteilles pour éviter qu’ils ne nous traînent dans les commissariats. Depuis près de quatre mois, je ne vends pas. Les emballages sont bloqués. C’est beaucoup d’argent immobilisé», regrette-t-il.

Pas d’échappatoire. A l’entrée du dépôt de gaz situé près du marché Nkol-Eton, le communiqué du ministre de l’Eau  et de l’Energie (Minee), récemment rendu public, est affiché. « Toute personne qui détiendrait les bouteilles à gaz hors-normes de marques Transcogaz, Berrogaz, Pizogaz et Shell Gas, est priée de se rapprocher des dépôts Camgaz pour le remplacement desdits bouteilles par les bouteilles de marque Camgaz ». Le problème, c’est qu’il y a six autres marques en circulation que Camgaz elle-même refuse de reprendre. D’où les éclats de voix enregistrés ces derniers jours dans les dépôts de gaz. Au siège de Camgaz à Yaoundé, les responsables n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet, préconisant de s’adresser plutôt à la direction générale basée à Douala. Toutefois, la plaque affichée à l’entrée est explicite : « Seules les bouteilles Camgaz sont autorisées à être présentées au centre SCDP pour enfûtage».gaz-houleux

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